Le programme du gouvernement sur les énergies renouvelables semble bien parti pour être concrétisé. Une réunion regroupera aujourd'hui le ministère de l'Energie, celui de l'Enseignement supérieur et, pour la première fois, des chercheurs à laquelle seront associés se veut un moment d'échange de vision et de points de vue entre, d'un côté l'administration et ceux censés mettre en application le programme en question. Le directeur du Centre des énergies renouvelables, Mayouf Belhamel a affirmé que le secteur de la recherche sera associé et le programme sera soutenu avec 3 000 chercheurs. Ce n'est pas tout, le directeur du CDER qui défend bec et ongles l'utilisation des énergies renouvelables, estime que le programme sera à la fois bénéfique pour l'environnement et aussi pour l'économie nationale, notamment pour le secteur de l'emploi qui sera renforcé par au moins 200 000 postes de travail à long terme. Mayouf Belhamel qui s'exprimait, hier sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, a considéré que le potentiel dont dispose l'Algérie dans le domaine du solaire doit être valorisé. Pour lui, l'énergie solaire doit être privilégiée dans la stratégie du gouvernement et le début d'expérience dans les régions isolées est "encourageant mais il faudrait mettre en valeur encore plus le gisement existant". Le programme prévoyant la production de 2 200 mégawatts dont 10 000 destinés à l'exportation demande l'intégration de l'effort national en mobilisant les compétences locales ". Au côtés du solaire, l'Algérie a également des moyens pour développer l'éolien car nous avons un pays très vaste", a-t-il expliqué ajoutant qu'en 2015 "500 à 1 000 mégawatts seront produits". En revanche, le directeur du CDER ne fait pas partie des partisans de l'énergie nucléaire. Il préconise ainsi de "retarder le projet et ce, au vu de tout ce qui s'est passé dans le monde et au Japon actuellement". Mayouf Belhamel estime tout simplement que le projet du nucléaire nécessite une "maturation avant son lancement". "Ceux qui exportent la technologie du nucléaire cachent beaucoup de choses mais aujourd'hui ils sont mis à nu après la catastrophe du Japon, un pays pourtant qui a une grande maîtrise dans ce domaine". La raison pour laquelle il lance un appel au gouvernement pour choisir les énergies propres. Mayouf Belhamel a promis d'en faire part au ministre de l'Energie et des Mines aujourd'hui sur les dangers du nucléaire.