La question du déficit en ressource humaine qualifié dont souffrent certains secteurs est, une fois de plus, relevée par le directeur du centre national de développement des énergies renouvelables. Un manque de qualification qui pourrait influer sur les grands projets entrepris par le gouvernement dans le domaine des énergies renouvelables. Mayouf Belhamel, directeur du Centre, invité, hier, de la chaîne III de la Radio nationale a fait état d'un manque à gagner en chercheurs qui se chiffre par centaines. "Aujourd'hui, nous n'avons que 300 chercheurs qui travaillent à plein temps pour la réalisation des projets et nous souhaitons en mobiliser 3000 pour permettre une avancée dans ce domaine ". L'apport de la recherche est indispensable et les universités sont appelées à y contribuer, à l'exemple de l'université de Bab Ezzouar qui a ouvert cette année " 50 postes en master dans la filière des énergies renouvelables ". Mayouf Belhamel a cité aussi la création de l'institut national du développement des énergies renouvelables qui sera d'un grand apport. Pour lui, le nombre de personnels qualifiés ne répond pas aux ambitions tracées dans le programme du gouvernement pour réaliser 65 projets dans le domaine des énergies renouvelables à l'horizon 2030 pour lesquels une enveloppe de 60 milliards de dollars a été mobilisée. Le directeur du centre a rappelé que lesdits projets généreront " 200 000 postes d'emploi directs et indirects ". Mayouf Belhamel rejoint en fait les déclarations du ministre de l'Energie qui a mis en avant la problématique de la ressource humaine qu'il faudrait solutionner. L'une des options privilégiées pour le moment est la coopération et le partenariat étranger qui s'avère " incontournable ". Dans ce registre, Mayouf Belhamel a souligné qu'un travail est entamé dans ce sens avec les Allemands pour ce qui est de l'énergie solaire, et les Finlandais pour l'éolien. Ceci comme première étape, en attendant l'acquisition de technologie et surtout une industrie, mais le problème de la matière première subsistera encore jusqu'à la fabrication localement. A ce propos, il affirme que l'usine de Rouiba pour le photovoltaïque entrera en service dès 2013 Le tout est de se préparer à l'après-pétrole qui est une " affaire de tous et tous les secteurs doivent se mobiliser ". Mayouf Belhamel n'a pas manqué de souligner que les réserves en hydrocarbures doivent être préservées pour "assurer une transition intelligente et aller vers les énergies durables ". Le gouvernement, a-t-il dit, a prévu, grâce aux 65 projets dans le renouvelable, d'exporter 10 000 mégawatts et intégré 40% de ces énergies renouvelables dans la consommation interne d'ici à 2030. Mais pour y arriver il faudrait " mettre en place une industrie et assurer l'emploi qualifié ".