Le 4e Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), l'une des plus importantes rencontres annuelles dédiées au 9e art en Algérie, a pris fin samedi soir. Trente-sept pays étaient représentés à cette manifestation par près de cent participants (bédéistes, scénaristes, dessinateurs et éditeurs), algériens et étrangers. La cérémonie de clôture qui s'est déroulée en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a été marquée par la remise des prix aux lauréats du concours de la meilleure affiche du Festival et autres prix d'encouragement aux jeunes talents. Le Premier prix a été attribué à Youcef Ishak Idir Benali, dont l'affiche a été choisie pour représenter le Fibda 2011. Le Deuxième prix est revenu à Abdelkrim Mebni et le Troisième a été décerné en ex æquo à Rebbah Redjem et Djilali Zanoun. Placé sous le slogan «Alger, bulles sans frontières», ce festival qui s'est tenu sur l'esplanade de Riadh El-Feth, a proposé un programme varié et riche en activités. Il a comporté huit expositions de bandes dessinées, dont Voyages en terres obscures de François Schuiten (Bruxelles), Dans la nuit, la Liberté nous écoute de Maximilien Le Roy (France), Le bon génie d'Aïder (Algérie) et Les passants de Brahim Rais (Algérie). Par ailleurs, des bédéistes, scénaristes, écrivains et éditeurs, algériens et étrangers, ont débattu de nombreux thèmes liés à la bande dessinée : Les bandes dessinées du 21e siècle, Le rôle de la BD dans l'avènement de la paix et de la réconciliation en Afrique et L'édition, comment ça marche ?, entre autres. Des projections de films d'animation et des ateliers de formation sur les techniques de la bande dessinée ont été organisées durant ce Fibda. Les prix hommages du Fibda 2011 ont été remis lors de la cérémonie d'ouverture. Il s'agit du Prix d'honneur, décerné au bédéiste algérien Aïder ; le Prix de la reconnaissance au fondateur du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, Francis Groux ; et le Prix patrimoine, décerné à titre posthume au bédéiste-caricaturiste algérien Brahim Guerroui, assassiné le 4 septembre 1995.