La 2e conférence internationale d'Alger sur le thème «Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui» se tiendra les 29 et 30 octobre, en présence de personnalités politiques étrangères. Co-organisée par le Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et la représentation diplomatique à Alger de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), la conférence verra la participation de personnalités politiques, d'intellectuels, de médias, d'artistes et d'écrivains. La rencontre se fera en présence du président de la RASD et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, accompagné d'une délégation de responsables sahraouis et de militants venus des territoires occupés. Il sera notamment question de la présence de l'argentin prix Nobel de la paix Adolfo Perez Esquivel, de Mme Nora Irma de Cortinas, présidente de l'association des mères de la Place de Mai, de l'Allemand, Thomas Shmidt, vice-président de l'Union générale des juristes européens, de Muhammed Garba, responsable du Syndicat (union) de journalistes nigériens, etc. La conférence vise en premier lieu, selon les responsables du CNASPS, lors d'une conférence de presse animée hier, à «dénoncer l'embargo médiatique» exercé par l'occupant marocain au Sahara Occidental et «réaffirmer le droit à la résistance du peuple sahraoui», d'autant plus qu'il s'agit d'un droit irréversible pour tout peuple soumis au joug colonial, le Sahara Occidental étant la dernière question de décolonisation inscrite à l'ONU depuis les années soixante. Le responsable du CNASPS, M. Layachi, a tenu à relever l'action de solidarité internationale de soutien au peuple sahraoui, indiquant que «le soutien à la résistance sahraouie s'y inscrit tout autant». On notera la présence parmi les participants à la 2e conférence d'Alger de soutien au peuple sahraoui, du doyen des prisonniers arabes dans les geôles sionistes, le militant libanais Samir El-Kentar. Une présence parmi tant d'autres à cette conférence d'Alger qui verra l'expression des épris de justice, du triomphe du droit indéniable des peuples à disposer d'eux-mêmes et du droit à la résistance. Pour le représentant du CNASPS au niveau de la wilaya d'Alger, Tayeb Zinouni, «il faut rappeler au monde qu'il y a le peuple sahraoui qui ne cesse depuis plus de trente ans de revendiquer son droit à l'autodétermination». Rabat persiste à maintenir sa domination sur le Sahara Occidental, laquelle se traduit par l'oppression, la répression et les emprisonnements de Sahraouis des territoires occupés, et par la dilapidation des ressources naturelles du pays, des pratiques dénoncées dans les rapports d'ONG. Il faut souligner que la politique de deux poids deux mesures adoptée par des capitales occidentales, contribue au maintien de l'embargo médiatique sur les conséquences gravissimes de la colonisation marocaine. Citons la France qui soutient sans réserve le palais royal depuis l'invasion du Sahara Occidental par le Maroc en 1975. La conférence se fixe pour objectifs «la réaffirmation du droit du peuple sahraoui à la résistance, l'interpellation de l'ONU à assumer ses responsabilités et ses engagements dans l'application du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, la dénonciation de violations massives et répétitives des droits de l'homme par le Maroc dans les territoires occupés». Au vu des participants venus d'Angleterre, de France, du Mexique, du Liban, de la Tunisie, de Russie, de Tanzanie, d'Afrique du Sud, du Nigéria, de Grèce, de Finlande, du Canada, d'Espagne, de Mauritanie et d'Italie, pour ne citer que ceux-là, la conférence d'Alger verra l'adoption de bon nombre de recommandations visant le soutien international au droit du peuple sahraoui à la résistance.
