Voilà revenu le temps de coopération et de la solidarité entre les villes d'Annaba et de Saint-Etienne (France). Déjà liées par un jumelage datant de plusieurs décennies, les deux municipalités sont passées au stade des échanges avec un enthousiasme très communicatif. Ces trois dernières années, cet échange a su se faire une renommée tant par la qualité de la coopération technique que celle culturelle. Les visites effectuées les précédentes années, d'un côté et de l'autre de la Méditerranée, par les élus, ceux de différents secteurs d'activité scientifique et médical, celle technique dans l'urbanisme et de l'environnement, ont été suivies par la concrétisation de divers projets. C'est du reste le motif de la présence depuis jeudi dernier d'une forte délégation de Stéphanois dans les murs de la capitale de l'Edough. Elle est composée d'élus dont Maurice Vincent, sénateur- maire de Saint-Etienne, et André Friedenberg, adjoint au maire chargé des relations internationales, foires et congrès, d'opérateurs économiques, d'hommes et de femmes du monde de l'art et de la culture. Outre qu'elle est devenue traditionnelle, cette visite s'inscrit dans la recherche des opportunités à même de consolider la coopération entre les deux villes. C'est d'ailleurs ce qu'a révélé Maurice Vincent lors d'une conférence de presse qu'il a animée dernier vendredi au siège de la wilaya. Il faut noter que le déficit caractérisé en communication au niveau de l'APC d'Annaba a imposé aux animateurs du cabinet du wali de prendre en charge cet aspect. C'est ce qu'ils ont du reste magistralement réussi. «Après plusieurs années de tiédeur dans nos relations, nous entamons une phase de relance de la coopération entre les deux villes. Elle porte sur les échanges économiques, scientifiques et culturels. Ces trois dernières années, cette coopération a été très fructueuse», a indiqué le premier responsable de la mairie de Saint-Etienne. Il a, par ailleurs, souligné que cette coopération est appelée à être renforcée avec l'implication des opérateurs économiques stéphanois présents en nombre dans la délégation française en visite à Annaba. Les discussions entamées par les deux parties ont permis de déblayer le terrain pour d'autres opportunités de coopération. Celles-ci concerneraient le volet échange des expériences dans le domaine de la gestion des villes, l'urbanisme et l'éclairage public. Au plan économique, les deux parties ont convenu d'étudier avec attention le projet de réalisation à Annaba du parc économique et des exportions ainsi que d'un planétarium. Au volet des projets à lancer dans le futur dans les domaines culturel, touristique et des échanges d'expériences y compris celles ayant trait aux activités de jeunesse, le maire sénateur de Saint-Etienne s'est dit ouvert à toutes les propositions allant dans le sens de la mise en œuvre d'opérations concrètes de la coopération. Interrogé sur l'absence de tout aspect matérialisant le jumelage plusieurs décennies après l'accord signé entre les deux villes, le maire sénateur a précisé : «A la tête de la mairie de Saint-Etienne depuis 3 années, nous avons multiplié les efforts pour matérialiser ce jumelage. Nous pouvons dire que nous avons réussi dans le domaine culturel, dans la restauration de la basilique Saint-Augustin, les opérations d'échange d'expériences scientifiques et médicales entre les praticiens des deux villes. Il ne faut pas oublier que si tiédeur dans les relations il y a, elles sont dues à des contraintes spécifiques à chacune.» Conscients de représenter une richesse économique, culturelle, humaine et sociale, les élus de Saint-Etienne et Annaba ont bien souligné que leur coopération s'est forgée au fil des ans et des difficultés auxquelles l'une et l'autre ont été confrontées. Depuis, certains projets ont vu le jour, d'autres sont en cours d'étude. C'est notamment le cas en matière économique. L'implication des animateurs de ce secteur dans les deux villes pourrait faciliter d'autres échanges. Et pourquoi pas l'émergence de petites et moyennes entreprises mixtes, l'échange d'expérience dans la gestion des ressources naturelles, le développement du tourisme culturel. Mais faudrait-il que le consul général de France à Annaba en soit une des chevilles ouvrières. En a-t-il la volonté lui qui semble avoir la rancune tenace au point de limiter sa mission à la seule restriction des visas aux demandeurs algériens des régions de l'est de l'Algérie comme du reste l'ont précisé les statistiques officielles établies par sa hiérarchie. Tout le contraire de son homologue algérien en poste à Saint-Etienne qui est pour beaucoup dans la relance de l'accord de jumelage. Ce que reconnaît du reste le maire sénateur de Saint- Etienne lorsqu'il affirme : «Le consul général d'Algérie à Saint-Etienne contribue énormément au développement de la coopération et des échanges entre les deux villes. Ce qui nous permet de dire que c'est avec une grande détermination et dynamisme que nous envisageons de mettre en place de nouvelles actions à entreprendre dans les prochaines années. Il nous reste uniquement à les préciser et à les formaliser.»