C'est la surprise des premières élections libres en Tunisie du 23 octobre dernier. Les listes d'Al-Aridha (Pétition populaire) raflent 26 sièges sur les 217 sièges de l'Assemblée constituante. Ce parti représente la troisième force politique de Tunisie, après Ennahda et le Congrès pour la République (CPR). A la tête de ces listes figure Hachemi Hamdi, un milliardaire qui avait organisé sa campagne électorale à partir de sa télévision Al-Mostaqilla, diffusée à Londres. Mais qui est ce Tunisien de l'étranger, qui incarne le «troisième homme» en Tunisie? La question qui taraude aujourd'hui les Tunisiens, c'est l'accueil réservé à cet homme lors de son retour au pays, prévu le samedi 12 novembre 2011. «Sauf que Hachemi Ben Youssef Ben Ali Hamdi ne rentrera pas au pays sans être rassuré pour sa sécurité et surtout sans un accueil de bienvenue de Hamadi Jebali, le secrétaire général d'Ennahda», raconte le site tunisien Kapitalis. Homme des médias, Hachemi Hamdi parle de lui à la troisième personne, de ses luttes politiques et sociales à sa victoire inattendue aux dernières élections tunisiennes pour former la future Assemblée constituante de la Tunisie post-Ben Ali. Un autre point central dans sa communication : le leader d'Al-Aridha réfute toute collusion avec Ben Ali et les anciens du RCD, l'ancien parti au pouvoir.