«Le monoxyde de carbone est un gaz inodore, non irritant et incolore. C'est une source d'asphyxie pouvant entraîner la mort en moins d'une heure. Il est dégagé par la mauvaise combustion d'un moteur ou d'un appareil fonctionnant avec du gaz, du charbon, de l'éthanol, du bois, du fuel ou de l'essence», dira le capitaine Rabah Dahmane, responsable de la cellule de communication de la direction de la protection civile de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Entre le 1er janvier et le 24 novembre 2011, la région de Bordj Bou-Arréridj a enregistré deux décès et pas moins de 100 personnes ont été victimes du monoxyde de carbone. Pour sensibiliser la population bordjienne, la protection civile et la direction de l'éducation d'éducation de la wilaya de Bordj Bou Arréridj entameront leur campagne de prévention et de sensibilisation aux risques liés à ce gaz asphyxiant du 28 novembre au 7 décembre prochain. La campagne s'inscrit dans le cadre d'un programme d'information, de sensibilisation et de prévention contre les intoxications au monoxyde de carbone ainsi que sur les risques d'incendie et d'explosion, nombreux en cette période de l'année, a indiqué le responsable de la cellule de communication. Cette campagne explicative tourne autour de la conduite à suivre en cas de fuite de gaz. Avant cela, l'enfant devra distinguer entre un appareil sain d'un appareil défectueux et ce, à travers l'odorat ou la couleur de la flamme du fourneau. Elle comprend également des conseils préventifs sur les installations intérieures des appareils de chauffage, la libération des bouches de ventilation de toute obstruction, et le ramonage des cheminées par des professionnels pour éviter les accidents de gaz domestiques. La Protection civile compte également, dans le cadre de cette campagne, sensibiliser le citoyen par une éducation dès le bas âge, autour du respect des règles et des normes de sécurité puisque, est-il indiqué dans le communiqué, ces accidents sont souvent la conséquence de la mauvaise aération ou de son absence, de la non-conformité des équipements de chauffage, du montage et de la mise en œuvre aléatoire de ces équipements par un personnel non qualifié et surtout l'utilisation d'appareils de chauffage défectueux fonctionnant au gaz, au bois, au charbon, au fuel, ajoute-t-il.