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La gouvernance mitigée et la corruption socialisée menacent la sécurité nationale
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 12 - 2011

Transparency International, dans son rapport du 1er décembre pour l'indice annuel de perception de la corruption, rétrograde l'Algérie de sept places. Sur les 183 pays classés, l'Algérie arrive à la 112e place, avec une note de 2,9 sur 10, en précisant que, selon les critères retenus, une note inférieure à 3 sur 10 indique que le pays connaît un haut niveau de corruption au sein des institutions de l'Etat.
Pour l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), «ces très mauvais résultats de l'Algérie pour la 9e année consécutive» indiquent que ce classement est «révélateur de l'aggravation de la situation qui prévaut en Algérie en matière de gouvernance», lit-on dans ce rapport. L'objet de la présente contribution est d'analyser l'essence de ce phénomène qui a d'importantes incidences économiques et politiques au moment où la moralité devient un critère primordial si l'on veut redresser la situation du pays, l'Algérie, mue par l'unique dépense monétaire dépensant entre 2004/2010 deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats que des pays similaires, selon un récent rapport pour la région MENA. 1- Le bureau, comme l'a montré le grand sociologue Max Weber, est nécessaire dans toute économie mais il doit être au service de la société. Il est nécessaire au fonctionnement de toute économie mais non fonctionner comme en Algérie comme pouvoir bureaucratique qui fonctionne en vase clos et qui est le pouvoir numéro 1, car les pratiques sociales contredisent souvent les discours, si louables soient-ils. Aussi, la lutte contre le terrorisme bureaucratique en Algérie renvoie à la problématique de la sphère informelle, en fait à la construction d'un Etat de droit qui implique une bonne gouvernance et pose la problématique d'une manière générale à la difficile construction de l'économie de marché concurrentielle et de la démocratie tenant compte de notre anthropologie culturelle, l'Algérie étant dans cette interminable transition depuis 1986. Car la sphère informelle, produit de la bureaucratie, contrôle plus de 40% de la masse monétaire en circulation, une somme colossale, avec une intermédiation financière informelle réduisant la politique financière de l'Etat, sans compter toutes les implications sociopolitiques et socioéconomiques. Elle ne s'applique pas seulement aux catégories socioéconomiques. La rumeur, souvent dévastatrice, dont la voie orale est dominante en Algérie, alors que le monde avec la révolution d'Internet devient une maison de verre, n'étant que la traduction de la faiblesse de la gouvernance. Or son intégration est urgente loin des mesures autoritaires (répressives) qui produisent l'effet inverse, et ce, afin de pouvoir favoriser une saine concurrence et l'émergence de la véritable entreprise, lieu permanent des richesses, et donc favoriser les flux d'investissements nécessaires pour une croissance hors hydrocarbures, condition de l'atténuation de la pauvreté et du chômage, la vocation de Sonatrach n'étant pas de créer des emplois. 2- Aussi si l'Algérie du XXIe siècle veut s'insérer harmonieusement dans le concert des nations, la politique économique et sociale au sein de l'espace euro-méditerranéen et arabo-africain (par le dialogue fécond des cultures) devra avoir pour fondement la bonne gouvernance liée à la réhabilitation de l'entreprise, au savoir par la maîtrise de la connaissance, la ressource humaine étant l'élément déterminant. Et il n'y aura pas de développement en Algérie sans la réhabilitation du savoir et des couches moyennes productives, base d'ail-leurs de tout pouvoir fiable. Le nivellement par le bas (populisme) est source de démotivation et l'antinomie même du développement durable. La marginalisation des compétences et l'exode des cerveaux dont le montant en impacts est plus important que les 175 milliards de dollars de réserves de change chaque cadre formé coûtant plus de 200 000 dollars par unité deviennent inquiétants. Les derniers événements et mesures biaisées montrent clairement que certains segments des pouvoirs publics (central et local), du fait de l'ancienne culture bureaucratique et administrative, n'ont pas une appréhension claire de l'essence de la sphère informelle. Or le développement durable en Algérie ainsi que les négociations de l'Algérie avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) achoppent sur la faiblesse des réformes microéconomiques et institutionnelles et sur la nécessité de l'intégration de la sphère informelle qui renvoient à la construction d'un Etat de droit, base de l'économie de marché et ce, afin de pouvoir favoriser une saine concurrence et attirer les flux d'investissements nécessaires pour une croissance hors hydrocarbures. 3- Après les scandales financiers à répétition qui touchent tous les secteurs que dévoile quotidiennement la presse nationale et les importants découverts d'une minorité de monopoleurs rentiers auprès d'autres banques publiques (plus de 50% du montant des crédits alloués entre 2008 /2010 au secteur privé et 70% aux entreprises publiques sont des créances non performantes), nous assistons à des recapitalisation à répétition des banques publiques qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars US grâce à la rente des hydrocarbures épuisable à terme ( 16 ans pour le pétrole , dans moins de 25 ans pour le gaz maximum) sans s'attaquer aux causes qui sont l'inefficacité de la dépense publique, la mauvaise gestion et la corruption, risquant de revenir à la case départ. Ainsi, la réforme bancaire, lieu de distribution de la rente, doit toucher fondamentalement la nature du système et donc la propriété et pas seulement la rapidité de l'intermédiation financière (aspect purement technique), rapidité qui, paradoxalement, pourrait faciliter des détournements plus rapidement si l'on ne s'attaque pas à la racine du mal qui ronge le corps social. Ainsi se pose la question suivante : combien de banques ont-elles une comptabilité décentralisée selon les normes internationales, seule condition d'audits internes sérieux ? Il convient de se poser la question de savoir si l'on peut continuer dans cette voie hasardeuse, situation qui menace le fondement de l'Etat lui-même et la sécurité nationale. Dans ce cadre, la sphère informelle, produit historique de l'extension de la bureaucratie rentière, qui tire sa puissance de l'existence même de cette sphère tissant des réseaux diffus de corruption, n'est que la traduction de la faiblesse de la démocratisation du systè-me économique et politique, donnant d'ail-leurs du pouvoir à ceux qui contrôlent l'information. Transparency International classe l'Algérie parmi les pays qui connaissent un taux de corruption élevé comme en témoignent les 9 derniers rapports de 2002 à 2011 sans aucune amélioration, dont le dernier en date, celui du 1er décembre 2011. Ainsi les surfacturations et l'utilisation de la distorsion du taux de change permettent la fuite de capitaux (la méthode résiduelle de la Banque mondiale l'évalue à plusieurs dizaines de milliards de dollars entre 1972-2009, avec d'importants mouvements pour certaines périodes en fonction de la situation politique et socioéconomique et des produits hors des frontières fonction de la distorsion des prix intérieurs et internationaux. (Suivra)

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