Plusieurs mois de polémique et de tractations sur la question de la restitution des clés de la mouhafadha de la wilaya de Mascara, sise à la rue du 1er-Novembre, qui, rappelons-le, a été fermée par l'ancien locataire car ne voulant plus accepter l'alternance au pouvoir, et ce, suite à son éviction du parti. L'ex-mouhafedh et président de l'Assemblée populaire de la wilaya, profitant de sa position dominante, n'a pas jugé nécessaire de répondre aux moult revendications de son propre parti politique quant à la question d'éthique et de déontologie. «L'indiscipliné», selon les propos du secrétaire général du parti ! Réagissant aux dernières sorties rapportées par certains clans en faveur l'actuel p/apw, dont d'ailleurs, le mandat touche à sa fin, se présentant comme étant des redresseurs, à l'exemple de ce qui se passe dans les autres régions du pays. Voyant la fumisterie de l'ex-mouhafedh prendre des proportions alarmantes, prétendant bénéficier de largesses au niveau de la wilaya, et dont d'ailleurs, on se refuse d'en faire un thème de propagande pour des raisons de déontologie. Vers 9 heures du matin, le samedi dernier, des cadres du Front de libération nationale se sont agglutinés devant le siège fermé de la mouhafadha, décidés coûte que coûte à faire valoir leurs droits. Communément appelé le «légaliste» le nouveau mouhafedh, Mekkaoui Ahmed, des membres du comité centrale, à l'exemple du député Boukerroucha Abdelkader, de deux autres ex-députés en l'occurrence Aoufi Mohamed et Habibi Abderahmane, mais aussi des cadres de la kasma du chef- lieu se sont attelés à faire changer les serrures de la porte principale. Cette nouvelle prise des lieux par les légalistes du Front de libération nationale, fidèles au secrétaire général du parti, s'est déroulée sans incident ou autres violences politiques qu'a connues auparavant le parti au niveau de cette région profonde de l'Algérie, en estimant que le mouvement de redressement ne représente rien dans la wilaya de Mascara. Le nouveau mouhafedh Mekkaoui Ahmed, nous dira en ces termes le jour même de cette prise d'un bien spolié aux militants :' «Ces gens-là ne reconnaissent pas le règlement du parti. La preuve, nous avons usé de tous les moyens réglementaires et légaux pour faire revenir à la raison l'égaré d'une cause perdue. Mais en vain…!» Les légalistes, qui ont repris il y a quelques heures par la force sans user de violence le siège de la mouhafadha, estiment qu'ils représentent le bien-fondé et que le droit aux clés de la demeure du parti leur revient de droit. Au cours de cette prise de la citadelle, nous avons des centaines de courriers jetés pêle-mêle sous une couche résidue qui date de plusieurs mois de fermeture de ce lieu contesté. Le député Boukerroucha Abdelkader dira en substance à l'occasion de cette conquête : «Afin de ne pas s'attarder sur la soi-disante armée des redresseurs, faisons une simple et concise observation, que mensonges et faussetés ont aguerri les opportunistes et autres affairistes à se revendiquer en haut de la liste pour lécher plus. Les militants du parti doivent remettre les pendules à l'heure». De ce fait, pour la plupart des cadres, militants et autres sympathisants du Front de libération nationale rencontrés au siège du parti, «la dénomination de redresseurs et autre coordination pour le mouvement de rajeunissement du FLN n'est que pur fruit d'individus qui se sont servi à outrance au nom du sacro-saint affairisme au détriment des populations !» La nouvelle composante du Front de libération nationale au niveau de la wilaya de Mascara, à sa tête le nouveau mouhafedh Mekkaoui Ahmed, ne veut pas manger de ce pain. Même fausses, les informations rapportées par des canaux officieux ne sont que des voyances gratuites à des fins rémunérées. L'avenir nous le dira !