La session ordinaire de l'APW du 12 décembre a eu à débattre de deux points à l'ordre de jour. A l'ordre du jour, le budget primitif pour l'exercice 2012, qui a adopté à l'unanimité, et le point de situation (avancement physique et financier) des structures universitaires (pédagogique et hébergement) qui a suscité un long débat où sont intervenu le DLEP, le recteur mais aussi le wali, répondant aux moult préoccupations des élus. Le budget primitif, mis à part quelques retouches sur chapitre, est passé comme une lettre à la poste. Ledit budget, en diminution par rapport au précédent bien qu'il compte l'inscription de 27 nouveaux projets, est évalué à 3 884 millions de dinars, dont 2 953 pour le fonctionnement et 931 réservés à l'équipement. Un budget élaboré en concertation en tenant compte des recettes disponibles et de l'équilibre en dépenses et recettes. S'agissant des infrastructures universitaires, c'est un retard patent que l'assemblée a eu noter et qu'elle a imputé à la DLEP. Une direction qui avait promis d'éponger les RAR des anciens exercices relevant parfois de 2005. Le DLEP, qui a fait part de sa volonté de les achever à la fin mars 2012, a déclaré n'avoir aucun retard dans la réalisation des programmes en cours. Le wali a, dans son intervention, rappelé que les retards relèvent des anciens programmes et a dû reste soulevé quelques entraves qui empêchent leur achèvement. L'heure est à l'urgence… et à la mobilisation S'il est vrai que le PEC avance, c'est au niveau des RAR que le bât blesse, et l'assistance a encore réitéré son inquiétude de revoir les étudiants béjaouis affectés à Jijel et Sétif. La peur également de la prochaine rentrée a été soulevée. Le wali a, dans sa réponse, déclaré que nous n'avons pas d'énormes retards, mais a aussi souligné que la wilaya a bénéficié à titre exceptionnel de traiter de gré à gré. Trente entreprises seront désormais sur le terrain pour livrer les 12 000 lits et 6 000 places pédagogiques répartis entre les sites d'El Kseur, Amizour et un futur pôle universitaire qui sera implanté à Akbou. Une université qui se propose recevoir 43 000 étudiants dès la rentrée prochaine. «Mobilisons-nous», c'est le cri d'un élu qui ne cache pas son inquiétude quant à la prochaine rentrée. «Aidez-nous…» Le recteur, qui est intervenu pour évoquer les problèmes que connaît son secteur, a surtout mis l'accent sur le fait que le nombre des futurs bacheliers sera de 10 000, bien en deçà des capacités de l'université. «Les efforts, dira-t-il, doivent être internes et externes, la responsabilité doit être partagée, car si l'université coûte quelque 40 milliards, il faut surtout la rentabiliser.» Il faut donc aller vite que ce soit en infrastructures ou en logements pour maintenir ce pôle d'excellence et parvenir à la mise à niveau de la wilaya.