Ces dernières quarante-huit heures ont été vraisemblablement très chaudes au niveau du poste-frontière d'Oum Tboul qui a été fermé aux passagers algériens et tunisiens. Dans le but de lutter contre les trafiquants de carburant qui ont réussi en un laps de temps à créer des pénuries d'essence jamais vécues auparavant au niveau des stations des régions d'El-Kala, de Tébessa et d'Annaba, le gouvernement algérien a pris des mesures fermes pour stopper cette saignée qui menace l'économie nationale. De ce fait, tous les transporteurs tunisiens qui possèdent des fourgons sont nouvellement soumis à fournir une autorisation officielle afin de pouvoir entrer dans le territoire algérien et faire le plein de carburant. Des centaines d'habitants de la région de Tabarka et des bourgades périphériques, mécontents de cette mesure, ont décidé de barricader la route menant vers la Tunisie avec des pneus enflammés, des troncs d'arbres coupés et des pierres. Ces transporteurs tunisiens, qui ont pris l'habitude depuis des années d'entrer en Algérie plusieurs fois par jour pour uniquement remplir leurs réservoirs d'essence et retourner chez eux, notre carburant coûtant moins cher, ont protesté vivement devant les deux postes frontaliers, obligeant ainsi les services de la PAF algérienne à fermer leur poste de contrôle aux passagers des deux nationalités, a-t-on appris de sources plausibles. Il faut savoir que, quotidiennement, plus de 250 fourgons tunisiens entrent dans la wilaya d'El Taref pour se ravitailler en produits alimentaires et surtout en carburant à raison de cinq rotations par jour, indique-t-on.