Le chef de l'Etat a déploré la défaillance de l'administration locale dans la prise en charge des efforts «considérables» de l'Etat en matière de couverture de la demande sociale et d'amélioration des conditions de vie des citoyens. Il a souligné, à cet effet, que c'est dans ce domaine que la coopération société civile-élus locaux-administration et la participation citoyenne est la «plus attendue» car, a-t-il expliqué, «elle est garante d'une meilleure efficacité technique, d'une plus grande transparence sociale et d'un plus grand respect éthique». Il a indiqué aussi qu'il faut redonner à la jeunesse «la place qui lui revient de droit dans la société», et créer des «facteurs d'intégration substantiels» pour les jeunes, particulièrement dans les domaines qui ont leur prédilection, tels que le sport, la création culturelle ou l'innovation technique et scientifique, dans l'objectif de «les rendre aptes à l'exercice de la responsabilité par l'accomplissement de leurs devoirs civiques et le respect de leurs droits constitutionnels». Les problèmes qui se posent aux jeunes, ceux relatifs à l'emploi, revêtent une «importance cruciale et interpellent tant le gouvernement que les administrations locales», a-t-il insisté. «Les programmes de proximité pour le développement rural intégré constituent, dans de nombreux cas, des bouées de sauvetage pour les populations rurales», a-t-il poursuivi, d'où «l'impérieuse nécessité» de promouvoir et développer des activités liées à l'agriculture et à l'élevage et de les intégrer dans un «plan d'aménagement global». Le Président a recommandé, par ailleurs, de renforcer la bonne gouvernance à tous les niveaux de l'administration publique, notamment au niveau local où elle prend son «véritable sens», compte tenu des liens de proximité de l'administration avec les citoyens. Il a rappelé en ce sens, que l'objectif est de donner aux communes les moyens d'accomplir «pleinement» leurs missions et les placer ainsi «en situation d'intervenir de manière à la fois mieux assurée, plus efficace et plus durable dans la gestion des affaires locales et dans la prise en charge des services publics de proximité». Il a précisé que le processus engagé des réformes, notamment la révision du code communal et celle du code de la wilaya, vise à «clarifier» le paysage institutionnel, à «rénover» les instruments de gestion politiques et économiques et d'administration et à «adapter» les systèmes de gouvernance aux exigences de changement de la société. Il a fait remarqué que «l'effort national de développement est vain sans la contribution active des entités territoriales», en relevant que le nouveau code communal «accorde plus de responsabilités et de prérogatives aux collectivités locales, administrations, citoyens et élus», ajoutant que cette politique de décentralisation se traduit par la prise en charge au plan local de nouvelles fonctions économiques dans un cadre budgétaire et comptable rénové. Le président Bouteflika a indiqué, dans ce cadre, que le rapport du Conseil national économique et social (Cnes) sera l'occasion pour l'ensemble des secteurs de mettre en place une «feuille de route datée» devant permettre de prendre en charge les justes revendications des acteurs locaux et, particulièrement, celles émanant des populations. Par ailleurs, un communiqué de la présidence de la République a indiqué, jeudi, que le président de la République a procédé à la signature de cinq décrets présidentiels, conformément à l'article 77-11 de la Constitution.