La dernière séance plénière de l'Assemblée populaire nationale pour cette année 2011 s'est tenue jeudi dernier en présence de quatre ministres, au cours de laquelle les quelques députés présents ont posé leurs questions orales. En marge de cette session, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid a indiqué que la révision du statut particulier des fonctionnaires se fera avec la participation de l'ensemble des syndicats du secteur. Le statut en question, élaboré il y a deux ans, dont le document est encore à l'état d'ébauche, sera soumis, selon le premier responsable du secteur, «au gouvernement,une fois que toutes les catégories de la famille de l'éducation, inspecteurs et enseignants compris, auront été entendues sur les différents aspects concernés par la révision». Revenant sur le recrutement récent de 100 enseignants ne remplissant pas les conditions requises dans le corps de l'éducation, Boubekeur Benbouzid a affirmé que «les responsables de ces recrutements seront sanctionnés» tout en indiquant que «la radiation de ces enseignants du corps de l'enseignement a été décidée sur la base des résultats de la commission d'enquête constituée à cet effet». Le ministre a, d'ailleurs, renvoyé le problème se posant actuellement au niveau du secteur pour des raisons liées «à l'insatisfaction aux conditions requises notamment la spécialisation», mettant l'accent sur l'importance de la rigueur dans ce domaine et non pas au manque de postes budgétaires». Quant au manque d'enseignants de langues étrangères, notamment de français, le ministre de l'Education nationale, a assuré ce problème sera définitivement résolu à l'échelle nationale à compter de la semaine prochaine, cela « à travers la couverture de ce déficit enregistré au niveau de certains établissements éducatifs sur tout le territoire national». M. Benbouzid a indiqué que le secteur «accordera la priorité à cette question notamment au niveau des régions du sud du pays n'ayant pas bénéficié suffisamment de quotas d'enseignants de langues étrangères et ce, dans les différents cycles d'enseignement grâce aux postes budgétaires créés par l'Etat». Par ailleurs, le ministre a annoncé la création depuis sept mois d'une inspection chargée du suivi de toutes les questions liées au volet pédagogique, notamment au niveau de certaines wilayas qui connaissent des difficultés en la matière. Cette instance est également chargée du suivi des cours de rattrapage et des préparatifs des examens. Yousfi : «Premières découvertes de pétrole et de gaz dans le nord du pays» De son côté, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi a annoncé que durant l'année 2011, «l'Algérie a réalisé ses premières découvertes du pétrole et du gaz dans le nord du pays, une région supposée riche en hydrocarbures mais encore sous explorée» Il est question, selon le ministre, de deux gisements pétroliers «l'un au nord du pays, dans la wilaya de Tébessa et le second est situé entre les wilayas d'El Bayadh et de Béchar, au sud ouest». A côté, deux autres découvertes gazières ont été réalisées dans la région de Tamzaya, située entre El Bayadh et Béchar, et à Djebel Dermoune au sud de Tébessa. Ces nouvelles et importantes découvertes seront évaluées par le département de l'énergie à partir du premier trimestre 2012 «afin de déterminer le taux de reconstitution des réserves d'hydrocarbures» a-t-il expliqué, en faisant savoir que 20 nouvelles découvertes ont été réalisées en 2011. Rappelons qu'en 2010, selon des données déjà publiées par le ministère de l'Energie et des Mines, l'Algérie a réalisé 29 découvertes d'hydrocarbures, dont la plupart se situe dans les bassins du sud est du pays, plus exactement à Berkine et Illizi. 27 de ces découvertes ont été réalisées par Sonatrach en effort propre. L'est du Sahara demeure la principale province pétrolière de l'Algérie et recèle encore un bon potentiel de découvertes. Dans le nord du pays, et malgré les découvertes d'huile et du gaz de petite taille, le potentiel pétrolier n'a pas encore été révélé du fait d'une géologie complexe, selon les mêmes données. Le Sahara central, considéré comme une zone gazifière permet d'espérer d'autres découvertes, alors que les ressources du Sahara ouest demeurent pratiquement inconnues.