Option n Bien que le sol algérien soit riche en ressources conventionnelles de l'énergie, gaz et pétrole, la recherche d'autres sources d'approvisionnement énergétique est une stratégie à long terme. Après avoir reçu, Karim Djoudi, le ministre des Finances, le chef de l'Etat a présidé une réunion consacrée cette fois-ci au secteur de l'Energie et des Mines. Un secteur névralgique, qui constitue le bailleur de fonds de l'économie nationale, et assure à travers les produits pétroliers plus de 97% des exportations du pays. Ce qui renseigne, cependant, sur la dépendance accrue de notre économie aux hydrocarbures. Les observateurs de l'économie nationale n'ont cessé de démontrer la fragilité d'une telle dépendance liée principalement aux fluctuations des cours internationaux. Le président de la République a rappelé, d'ailleurs, les effets néfastes de cette dépendance aux hydrocarbures. «Si nous devons, naturellement, poursuivre l'extension et le renouvellement de nos réserves d'hydrocarbures, il nous appartient aussi de diversifier les sources d'approvisionnement énergétique du pays, par la mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables, en mobilisant toutes les ressources et tous les moyens requis pour sa réalisation», a indiqué le chef de l'Etat à l'issue de l'audition du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Le président de la République a rappelé aussi «la nécessité d'une rationalisation du développement des projets pétrochimiques, basée sur la rentabilité globale pour l'économie nationale». Le ministre du secteur de l'Energie, Youcef Yousfi, a présenté le bilan des réalisations et l'évolution de son secteur entre 2009-2011 et les perspectives de développement pour le moyen terme, à travers les programmes 2011-2015. Un bilan, selon lui, qui confirme, cependant, la poursuite de l'effort d'augmentation des réserves d'hydrocarbures grâce au nombre important de découvertes d'hydrocarbures par Sonatrach en effort propre. Ainsi, la production nationale de produits pétroliers raffinés va augmenter de près de 40% à moyen terme. Un effort qui sera complété «par l'expansion des infrastructures de transport par canalisation et unités industrielles de transformation et de valorisation des hydrocarbures». La branche énergie maintient son rythme de croissance grâce, notamment, à la réception de plusieurs centrales électriques, la mise en service de la première centrale hybride solaire-gaz et une trentaine de groupes pour les sites isolés du pays. Globalement, la capacité nationale de production d'électricité va augmenter de plus de 50% d'ici à 2015, prévoit le ministre. Cette branche a vu également l'expansion du réseau national d'électricité et de gaz en enregistrant une forte augmentation des utilisateurs d'électricité et de gaz naturel. L'objectif est le raccordement de consommateurs, en élevant le taux national d'électrification à plus de 99% et celui du gaz naturel à plus de 52%, à l'horizon 2014.