Le couloir vert des Douanes algériennes a été élargi aux entreprises exportatrices depuis deux semaines, une mesure qui vise l'encouragement des exportations hors hydrocarbures dont la contribution aux revenus de l'Etat reste minime, a indiqué dimanche un responsable de la direction générale des Douanes (DGD). Le couloir, appliqué sur les voies maritimes et aériennes, permettra aux exportateurs «une économie de temps en leur épargnant le contrôle douanier en amont», a souligné le directeur de la réglementation à la DGD, M. Bentahar Kadour, lors d'une journée d'information sur la loi de finances de 2012. Selon lui, «un engouement des exportateurs qui veulent profiter de cette nouvelle facilité a été déjà observé et un déclic des exportations commence à se manifester». En 2010, les exportations hors hydrocarbures ont représenté moins de 3% des exportations algériennes, soit 1,62 milliard de dollars sur une valeur totale exportée de 56,6 milliardsde dollars. Même la hausse de 50% enregistrée par ces exportations l'année passée par rapport à 2009 n'était que le fruit de l'augmentation des exportations des produits dérivés de pétrole, en sus d'une forte hausse des exportations du sucre. Ce redressement «n'est donc pas le résultat de gros efforts à l'exportation, ni d'une amélioration de la productivité et de la qualité des produits», notait l'Agence algérienne de promotion des exportations. Evoquant les autres chantiers de réforme et de modernisation engagés par la DGD, M. Kadour a indiqué que le statut d'opérateur économique agréé, qui sera mis en œuvre en mars prochain au profit des producteurs et des transformateurs dans une première phase, permettra à l'administration douanière d'«établir des partenariats de confiance afin de mieux s'occuper des zones à risques». A propos du projet du nouveau code des douanes, il a avancé que le texte «est finalisé et transmis à qui de droit, et en train de faire son chemin à travers les différents départements ministériels qui commencent déjà à communiquer leurs avis et observations».