Ceux qui ont dit que Maghnia est la ville aux mille maux n'ont pas tort. Aux constructions illicites, à l'état déplorable des routes et à la saleté vient s'ajouter l'implantation d'une salle des fêtes à l'intérieur du stade communal et qui est louée à un privé. Du jamais vu ailleurs, mais dans cette ville tout est possible. Auparavant, cette ex-salle omnisports était occupée par différentes sections sportives (boxe, haltérophilie, athlétisme, judo...). Tout ce beau monde fut délocalisé pour permettre au locataire de cette salle d'entreprendre des travaux d'aménagement afin de la transformer en salle des fêtes, de surcroît au milieu d'habitations. Certaines sections sportives telles que l'athlétisme ont fait les frais de cette délocalisation ; elle a été carrément dissoute, privant ainsi des dizaines de jeunes de la pratique de leur sport favori. Tout visiteur au stade des Frères Nouali est surpris par l'existence de cette salle à l'intérieur d'une infrastructure sportive, alors qu'à l'ère du professionnalisme, cette dernière devrait être gérée par les deux clubs sportifs représentant la ville de Maghnia, à savoir l'IRBM et l'ASBM, deux clubs qui dépensent des sommes faramineuses pour la couverture des frais de restauration chaque saison. Le montant de la location de cette salle est dérisoire, même pas 30.000 DA par mois, alors que des citoyens payent cash plus de 10 millions de centimes par jour (frais de location de la salle), pour la célébration de leur fête (mariages ou autres). Du moment que l'APC reste le principal bailleur de fond de ces deux associations sportives, pourquoi ne récupère-t-elle pas ses biens, cédés à titre de concession au club IRBM, tels que la salle en question, la piscine et les locaux commerciaux situés aux alentours du stade et revoir leur mode de location ? Ce sera une rentrée d'argent supplémentaire pour la municipalité. Plusieurs citoyens de la ville frontalière avec le Maroc n'apprécient pas que des biens communaux soient cédés pour des miettes alors que leur rentabilité financière est plus conséquente. Un notable de la ville nous a dit : «Le wali doit ouvrir une enquête sur le mode d'attribution à titre de location des biens communaux tels que la salle des fêtes, la piscine communale, les locaux commerciaux situés aux alentours du stade et le kiosque à tabac de la place des écoles et appliquer la réglementation en vigueur qui stipule qu'une salle des fêtes ne doit en aucun cas être implantée au milieu d'habitations, de surcroît à l'intérieur d'une infrastructure sportive».