Un sit-in a été observé hier par les journalistes de la Télévision et de la Radio nationale au niveau du siège de l'Entreprise nationale de la télévision et de la radio nationale à Alger. Ce mouvement de protestation initié par les syndicats des journalistes de cette institution, intervient en raison de la position des pouvoirs publics vis-à-vis du point indiciel déterminant le salaire de base et qui, à ce jour n'a pas été encore communiqué. Selon une représentante du syndicat des journalistes de la radio, ayant requis l'anonymat, cette grève est le résultat d'un désaccord entre les employées et la tutelle, «nous avons demandé 75 000 DA comme salaire de base alors que le ministère de la Communication a proposé seulement 45 000 DA pour les débutants» Une situation ponctuée par la position du ministère qui observe le silence. La syndicaliste a, d'ailleurs, indiqué que le mouvement risque de connaître un durcissement avec d'autres actions qui seront entreprises dans le futur, dans le cas où leurs revendications ne seront pas satisfaites. Ce rassemblement, motivé par une demande de hausse la valeur du point indiciaire qui détermine le salaire de base, a été encadré par un impressionnant dispositif de sécurité et se présente comme une «action symbolique» selon les quelques journalistes que nous avons pu approchés. Notons qu'à l'heure de la tenue de cet arrêt de travail, une réunion se tenait dans les bureaux des syndicats pour décider des mesures à entreprendre pour la suite. Cette action remet en cause le travail de la commission installée par les pouvoirs publics suite à la promulgation du nouveau code de l'information. La commission en question, composée des trois représentants du conseil syndical de la Télévision, la Radio, l'APS, le SNJ ainsi que de représentants du ministère de la Communication, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et des experts avait débuté depuis mai 2011 ses travaux. Suite à cela et après plus de 30 réunions, selon le communiqué de presse des initiateurs de la grève, seulement trois points ont été dégagés relatifs à la carrière professionnelle, le système des indemnités et des primes ainsi que de la grille de salaires sans que la valeur ne soit déterminée.