Les sept journalistes et réalisateurs du service information de la radio El Bahdja, ayant observé un mouvement de grève le 7 mars dernier, sont toujours sous l'effet des sanctions décidées par la direction de la chaine. Selon l'un d'eux, Samir Larabi, la di-rection de la radio El Bahdja ne veut toujours pas les réintégrer à leurs postes de travail, et ce malgré «une promesse faite par le DG de la chaine au secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ), M. Amarni, qui s'était proposé pour une médiation». «Le DG avait promis notre réintégration une fois la fin de la procédure de plainte déposée par lui le 8 mars, «il se trouve que la justice a rejeté cette plainte le 9 du même mois, pour incompétence» avant d'ordonner son classement définitif le 6 avril», précise Larabi, lors d'un rassemblement observé, hier en fin de matinée, devant les locaux de la radio, en présence de syndicalistes, ainsi que des représentants associatifs et de partis politiques. La même source indique que les «salaires de mars ont été amputés de 75% du net à payer», et que les tentatives de contacts lancées en direction de la présidence de la République et du Premier ministère ont été «infructueuses». Parmi les intervenants dans ce rassemblement, Ahmed Badaoui, ancien SG du syndicat des douanes, et un des animateurs de l'Association de défense des libertés syndicales (ALS, dont le siège provisoire est au niveau de la LADDH de Me Zehouane), qui a assuré ces journalistes de la disponibilité de l'ALS à les aider financièrement. Pour rappel, les 7 journalistes et réalisateurs du service information de la radio El Bahdja, avaient lancé un mouvement de grève pour demander la régularisation de leur situation, étant donné qu'ils travaillent depuis plusieurs années en statut de cachetier (contrat à durée déterminée). Outre un contrat à durée indéterminée (CDI), ils ont également réclamé un statut, une assurance sociale, une assurance vie, et le droit à un mois de congé. Hormis des salaires, qui varient de 18.000 à 27.000 DA, selon eux, la situation de cachetier les empêche de contracter des prêts bancaires ou même de postuler à un logement. La décision d'entamer la grève est venue après que la direction de la chaine les a informés qu'ils seront dorénavant payés au cachet (à la pige), dont ils n'en connaissent même pas le niveau de rémunération, ce qui accentue leur précarité. Plusieurs centaines de travailleurs de la Radio nationale sont dans cette situation.