Le Soudan a fait perdre toute orientation technique à l'Angola qui a foulé la pelouse avec dans sa poche trois points. Le cours donné dans les vestiaires n'était pas le bon. Une page a dû certainement sauter. Celle du comment freiner la course folle des Soudanais, eux qui n'avaient pas pu inscrire de but en phase finale de CAN depuis 36 ans. Dès les premières minutes de jeu, les Crocodiles du Nil avertissent et vont attaquer par surprise la défense des Palancas Negras. Muthader, le Soudanais s'offre une première occasion. Les Angolais surpris par ce premier démarrage réagissent. Après 5' de jeu, Manucho qui peigne la pelouse arrache la balle des pieds d'Abdelgabar et s'enfuit pour placer une frappe croisée droit au fond des filets de Mohamed (1- 0). L'Angola fait sonner les cloches et met en branle cette mécanique qui rase tout sur son passage. Les Soudanais, pas très impressionnés par ce mouvement vers le centre, contre-attaquent parce qu'il faut bien penser à concrétiser pour s'éviter les frayeurs de fin de match. Mais leur technique pas très bien rodée ne leur permet pas de venir à bout d'une défense angolaise solide, voire imperméable. Les minutes s'égrènent et, à la 33', Mudather déborde sur l'aile droit et d'un joli tire, la balle trouve la tête de Bashir lequel met à terre Wilson (1-1). La seconde période fut marquée par ce penalty à la 50', que Manucho transforme, décrochant par la même occasion la première place des buteurs (2- 1). Les jeux sont faits, mais les Crocodiles trouveront les ressources nécessaires pour revenir à la marque grâce à Bashir, qui a su exploiter une excellente balle du milieu pour égaliser. Les minutes de prolongations accordées par le referee n'y ont rien changé. Cependant, les Soudanais gardent une chance de passer aux quarts de finale à la condition que la Côte-d'Ivoire vole au-dessus de l'Angolais. La Côte-d'Ivoire passe sans convaincre C'est sans convaincre que la Côte-d'Ivoire a obtenu son billet pour la suite de la compétition, avant même le dernier match de poule. Les étalons du Burkina Faso se sont faits bêtement piéger par les Eléphants (2 -0). Les Ivoiriens n'avaient rien montré par rapport à ce qu'ils devaient faire valoir sur le terrain du stade de Malabo. Le Burkina Faso s'est plutôt montré très engagé et décidé à en découdre avec cette équipe qui s'est faite une image grâce à quelques joueurs, dont Drogba qui n'a absolument rien démontré, au contraire. Le Burkina Faso a, quant à lui, développé un jeu avec une attaque percutante conduite par des joueurs très techniques comme Pitroipa Beninwende, Alain Traoré. Les erreurs très bien exploitées par la Côte-d'Ivoire ont été la porte finale pour envoyer avec rage le cuir mourir dans cette cage, pourtant très bien défendue par son gardien. A la 16', alors que le jeu a atteint une vitesse supérieure, le frivole Salomon Kalon, coéquipier de Drogba à Chelsea tire en direction de ce dernier, lequel ne pouvait qu'offrir le premier but pour son équipe. Le match repart de plus belle et les Ivoiriens assiégés au centre, ne disposant d'aucune issue pour aggraver la marque, n'ont d'autre solution que de faire commettre des fautes à leurs adversaires afin de s'approcher des buts. Cette technique nouvelle créée durant cette CAN a nettement fait perdre en intensité au football. C'est devenu le jeu de celui qui se montre le plus malin. La balle circule, des fautes se multiplient tout comme les tirs hors cadre. Les phases techniques ont été laissées aux vestiaires. L'essentiel est d'aller vers cette victoire recherchée et qui met dans une situation très délicate les étalons qui se voyaient à la gare pour rentrer à la maison en cas de défaite. La précipitation pousse chacun à sauver son camp comme il peut. Déconcentré, Bakary Koné marque de la tête contre son camp à la 82', alors qu'il ne restait que 8' du temps réglementaire à jouer. Il confirme ainsi à la grande joie des Eléphants l'obtention du visa aux quarts de finale. Les Burkinabés emmenés par Alain Traoré (Auxerre) virevoltant, bien appuyé par le Marseillais Charles Kaboré, n'ont pas à rougir de leur passage à la CAN. A la 6', sur une intervention litigieuse de Bamba, le Rennais Jonathan Pitroipa aurait pu hériter d'un penalty, mais l'arbitre de la rencontre en a décidé autrement. C'est la fin pour le BF qui laisse ainsi une excellente impression derrière elle. L'Angola sera le prochain adversaire des Eléphants qui sont à présents deuxièmes à décrocher la qualification. Le Burkina Faso et le Sénégal se tiennent déjà la main pour embarquer dans la voiture des éliminés précoces.