Pour le premier secrétaire du FFS, Ali Laskri, qui a animé, samedi dernier, la rencontre régionale de l'est du pays à la salle de conférences du complexe culturel Aïcha-Haddad de Bordj Bou-Arréridj, l'établissement d'un bilan des 50 années de l'indépendance serait un pas vers une nouvelle ère qu'il a nommé «la deuxième République». Pour lui, il faut mettre en place une deuxième République avec une Assemblée constituante, seul moyen pour sortir le pays du marasme et ce, depuis la confiscation du pouvoir en 1962. Dans ce contexte, M. Laskri a rappelé que le FFS est pour la construction d'un Etat moderne, pour la justice sociale, la sécurité et les droits de l'homme. Concernant les prochaines élections, le premier secrétaire du FFS a rappelé que l'indépendance de la justice est nécessaire pour leurs organisation et contrôle, «mais nous sommes encore dans un Etat de non-droit». «Ils veulent aller aux élections qu'ils ne pourront pas contrôler car elles le sont par s'hab chkara», ajoute-t-il. «Il faut des instances indépendantes pour veiller sur les élections. Nous ne voulons pas que ce qui s'est passé en Libye arrive à notre pays», a-t-il déclaré. «Le changement voulu ne doit pas se faire par la violence. Nous proposons une alternative démocratique et pacifique.» Le premier secrétaire du FFS a estimé que des risques entourent les conditions de préparation des élections. «Les Algériens veulent connaître la vérité. Il y a ceux qui luttent pour avoir tous les droits et il y a même ceux qui ont brisé le mur de la peur, telles l'association des disparus qui manifeste tous les mercredis à Alger ou la Ligue des droit de l'homme». Concernant le texte proposé aux militants par la commission de stratégie politique, celui-ci permettra de sortir avec une position commune sur la participation du parti aux prochaines élections. «Nous avons décidé d'ouvrir un large débat pour assurer un consensus autour de cette question. La convention du 11 février prochain permettra ainsi d'exposer la synthèse des débats du parti sur la question», explique-t-il. Dans le document de la commission de stratégie politique lu à l'auditoire, il est fait état du bilan de la participation et du boycott par le FFS des précédents scrutins (de 1990 à 2007), tout en abordant les deux options (pour ou contre) avec leurs avantages et leurs inconvénients.