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Et si la France demandait pardon, les Algériens sont-ils en mesure de pardonner ?
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 02 - 2012

La question des harkis, parlons-en, au sens de la triple vérité culturelle : historique, humaine et morale.
Aussi rappelons à ceux qui ne le savent pas que le 14 juillet 1953 (2) il y a eu, lors de la manifestation autorisée et non violente, organisée par les syndicats et les partis de la gauche française à Paris, à laquelle participaient les nationalistes algériens du PPA-MTLD. Ce jour-là, à l'arrivée du cortège, place de la Nation à Paris, la police française a voulu arracher des drapeaux algériens aux manifestants qui ne se sont pas laissé faire puisqu'ils ont riposté. C'est à ce moment-là que les forces de l'ordre ont, sans sommation, ouvert le feu, tuant six Algériens et un Français. Il y a eu aussi plus d'une dizaine de blessés par balles... Un carnage qui allait accélérer le recours à la force armée par les jeunes du Parti, qui ne supportaient plus de se voir laminer à profusion. Cependant, alors que le CRUA (Comité révolutionnaire d'unité et d'Action) préparait la rencontre historique des «22» en vue du déclenchement de la lutte armée de libération nationale, la décision d'entreprendre la lutte armée fut déclarée dans la dernière réunion du PPA/ MTLD tenue à Birkhadem (Alger). Ainsi le parti de Messali se rallia à la solution du recours aux armes pour libérer le pays du joug colonial et déclara par la voix de son représentant officiel que le déclenchement du soulèvement se fera avant la nouvelle année 1955, c'est-à- dire au plus tard le 31 décembre 1954. Et alors Messali créa le Mouvement national algérien (3), El Haraka Watania Djazaïria (M.N.A). Dans le même laps de temps, le groupe du CRUA organisa la réunion historique des « 22», et la lutte de libération armée fut déclenchée le 1er novembre 1954, sous l'égide du FLN/ALN dirigé par Boudiaf, Ben Boulaïd, Didouche, Ben M'hidi, Bitat et Krim. Et c'est là que la première et grave confusion allait se produire, à savoir que : - Les militants MNA savaient par leurs chefs que la révolte était imminente, si bien que dès les premiers coups de feu de Novembre, ils rejoignirent les maquis pour combattre et se mirent à la disposition de l'ALN, croyant que c'était la structure militaire de leur parti. - Mais lorsqu'ils comprirent que l'ALN était dirigée par le FLN et non par le MNA, et que la lutte était dirigée par d'autres chefs que leur leader Messali, ces militants, tels qu'ils ont été formés dans l'adoration de Messali El Hadj, tel un prophète, ne purent accepter d'autre chef que lui. - Et refusant de servir sous les ordres d'autres personnes que ceux qu'ils avaient élues dans le cadre de leur parti, ils refuseront d'obtempérer aux ordres des chefs du FLN/ALN, ce qui en terme de lutte patriotique révolutionnaire signifie un refus d'obtempérer, et les désertions qui suivirent signifiaient un manquement aux devoirs patriotiques, qui est très facilement qualifié de trahison. - Ainsi les messalistes qui refusèrent de combattre sous la bannière du FLN/ALN et de ces représentants furent déclarés traîtres et condamnés à mort à exécuter sans sommation. Certains furent exécutés et d'autres s'enfuirent. - Vers qui, et où pouvaient-ils être à l'abri sinon chez Belounis, le créateur et chef de l'armée du MNA (4) «El Haraka Watania», dont les membres étaient des harkis. Belounis voulait rallier à lui tous ceux qui ne voulaient pas combattre sous la bannière du FLN/ALN et qui voulaient intégrer les rangs d'une unité messaliste, pour combattre eux aussi le colonialisme. - Mais ne pouvant résister aux assauts de l'ALN plus forte qu'elle, la haraka de Belounis et ses harkis fut décimée par les troupes de l'ALN. - C'est alors que Belounis commit la grave erreur d'accepter l'aide de l'armée française, qui allait en faire une contre- guérilla, armée et financée par elle, dans le but de faire combattre l'indigène par son frère l'indigène. - Et c'est là que prit forme la pernicieuse politique de diviser pour régner que l'armée française a su appliquer avec zèle dans notre pays. Malgré l'aide et l'assistance de l'armée française, cette Haraka watania ne put résister aux assauts vindicatifs des hom-mes de l'ALN. Et ceux qui survécurent sachant que l'ALN ne faisait pas de prisonniers, les harkis, instinct de survie oblige, fuyant l'égorgement, rejoignirent le seul endroit où ils pouvaient être à l'abri du châtiment, à savoir les casernes de l'armée française. - C'est ainsi que la Haraka watania devint la colonne dont allaient se servir les dirigeants politiques et militaires français, pour créer une troisième force susceptible de juguler les forces du FLN/ALN. (Suivra)

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