Dans son discours prononcé jeudi, le président Bouteflika a fait allusion aux cadres supérieurs de l'Etat candidats aux prochaines législatives. Cette allusion s'adresse manifestement aux ministres toujours en poste ayant l'intention de briguer un siège dans la prochaine APN : «Tout responsable, membre du gouvernement, haut fonctionnaire ou cadre dirigeant d'entreprise publique qui se porterait candidat aux prochaines législatives doit s'abstenir de toute utilisation des moyens de l'Etat pour sa campagne électorale et s'interdire toute visite de travail dans la wilaya où il se présente», a lancé le chef de l'Etat. Cette déclaration, notons-le, intervient après la polémique qui a sévi au sein de l'APN. En effet, les débats sur la participation des membres du gouvernement aux échéances électorales, rappelons-le, ont fait rage au sein de la chambre basse du Parlement lors de la promulgation de la loi sur les partis politiques. Ces débats concernaient la démission trois mois avant les élections des ministres qui se porteraient candidats. Les partisans du maintien des membres du gouvernement-candidats en place ont fini par obtenir gain de cause. Ainsi, cette décision du président Bouteflika peut être perçue comme un gage de garantie au bon déroulement du scrutin législatif. Pour le chef de l'Etat, «la démocratie que nous ambitionnons de construire passe par la libre participation citoyenne à la vie politique pluraliste, par le biais du concours à l'activité partisane, de la pratique de la liberté d'expression, du recours au verdict des urnes et la préservation des principes sacrés du peuple et des constantes de son identité, de toute surenchère ou spéculation», a-t-il dit. A présent, a-t-il ajouté, il reste aux «partis politiques, des syndicats et des organisations de la société civile qu'ils œuvrent ensemble à mobiliser les électeurs et les électrices, les jeunes en particulier, afin qu'ils s'acquittent de ce qu'implique la citoyenneté, loyale et sincère, de disponibilité à accomplir le devoir civique et politique, à choisir les programmes et juger les hommes et les femmes en fonction de leur probité et de compétence.»