Le football n'a jamais pardonné les erreurs des uns et des autres. Aucune équipe ne peut se prévaloir le titre d'être la meilleure sur un terrain. La qualification de la Zambie sur le Ghana est une grosse surprise. Le penalty raté par Gyan n'était pas fait pour mobiliser la troupe, particulièrement à ce niveau de compétition. Cette 7e minute avait sonné comme un premier signe d'énervement, un mauvais signe de santé pour les Ghanéens pourtant décidés à faire plier les poulains de Renard qui n'avaient pas quatre-vingt-dix minutes de haut niveau dans les jambes. Le seul but inscrit à la 77' en étant la preuve ultime. Il y a eu des occasions de scorer de part et d'autre mais le manque de finition était criarde. A l'image de cette belle combinaison de jeu (14e) à trois entre Asamoah, A. Ayew et Inkoom, lequel tente sa chance mais la balle est renvoyée par le second poteau, ou encore J. Ayew qui bénéficie d'un coup franc à l'entrée de la surface… mais le cuir a volé au-dessus de la cage du gardien. Jusqu'à l'heure de jeu, les hommes de Renard n'arrivaient pas à «récupérer» le match, presque perdu durant les 45' de jeu. Disons que la Zalmbie était absente tout au long des 48' de jeu. La seconde était plus électrique, le jeu est plus offensif, les débordements se font de plus en plus intéressants des deux côtés mais la Zambie piétine, n'arrive toujours pas à trouver la faille pour s'infiltrer et marquer sa présence. Les Ghanéens y croyaient à leur supériorité, ils voulaient cette victoire, ils voulaient démentir les déclarations du sectionneur zambien et surtout de ceux qui pensaient que la machine s'arrêtera cette soirée. Mais hélas à la 77e, la Zambie semble avoir retrouvé du tonus, Mayuka qui hérite d'une balle juste à quelques mètres des buts du portier ghanéen, s'efface, se présente dans l'axe et d'un tir puissant et avec la bénédiction du poteau signe la victoire de la Zambie. Boateng sera expulsé pour un second carton jaune, après une faute sur Katongo. Les minutes filent, au bout du compte, c'est la Zambie qui affrontera demain, la Côte d'Ivoire en finale. Dans l'autre demi-finale entre le Mali et la Côte d'Ivoire, il y avait beaucoup plus d'acteurs ivoiriens que de joueurs professionnels. Il y avait sur le terrain, une équipe malienne franchement armée psychologiquement pour venir à bout des Eléphants et aller en finale sans jouer au mauvais jeu, encore moins faire le spectacle pour la galerie VIP. Les Ivoiriens eux, connus pour ce genre de «cinéma», voulaient saisir cette occasion face à une «équipe à portée de main», selon les propos de leur sélectionneur, éviter la réédition des humiliations des éditions (finale en 2006, demi-finale en 2008, quart de finale en 2010). Il faut dire aussi que l'élimination du Ghana, que nous qualifierons de surprise, a servi de base de décollage aux enfants de François Zahoui. Dés les premières minutes, ce sont pourtant bel et bien les Eléphants qui prenaient les choses en main. Yaya Touré qui récupère une dernière balle et des soixante mètres, file le long de la ligne de touche, avant de revenir dans la surface pour entamer ce large boulevard offert gracieusement par une défense qui attendait la fin de la première mi-temps. Diakité, le gardien malien est battu (1-0, 47e). La deuxième période est plutôt dominée par des pertes de temps et de balle, les ivoiriens vainqueurs traînent les jambes, s'allongent sur la pelouse toutes les 10'. Le vieux Drogba s'est amusé à provoquer pour décrocher une faute et s'allonger sur la pelouse, alors que durant toute la partie, il n'a rien démontré de sa capacité au contraire. Les Maliens se sont offerts plus d'occasions qui meurent en dehors du champ de jeu.