Exploit - La Zambie s'est qualifiée pour la finale de la CAN en battant le Ghana (1-0) sur un but de Mayuka (78e). C'est la 3e fois que les Chipolpolos atteignent ce stade de la compétition après 1974 et 1994. Exploit. La Zambie s'est qualifiée pour la finale de la CAN en battant le Ghana (1-0) sur un but de Mayuka (78e). C'est la 3e fois que les Chipolpolos atteignent ce stade de la compétition après 1974 et 1994. La Zambie confirme sa progression, après une élimination dès le premier tour en 2008 et en quart en 2010 (aux tirs au but). Le Ghana, en revanche, tombe de haut, après avoir perdu la finale il y a deux ans et s'être classé 3e en 2008. Le sélectionneur de la Zambie, Hervé Renard, avait parlé de «signes» qui lui faisaient penser que cette CAN serait celle de ses Chipolopolos. Le penalty de Gyan au ras du poteau superbement détourné par Mweene (8e) s'inscrit sans doute dans cette série. Le but de Mayuka à la 78e minute, une frappe enroulée qui fit poteau rentrant et mouche, aussi. Les Chipolopolos conservent ainsi intact leur rêve de rendre hommage, à Libreville, à leurs prédécesseurs de 1993, morts cette année-là dans un accident d'avion près de la capitale gabonaise. Un rêve qui a pourtant tenu à un fil, ou à une goutte. Sous une pluie battante, les joueurs perdaient leurs appuis et le ballon fusait. La Zambie entrait mieux dans le match, mais le Ghana prenait ensuite le contrôle des opérations, contraignant ses adversaires à procéder par contres et à lancer de longs ballons vers l'avant, un jeu quelque peu contre-nature pour eux. Il ne pleuvait pas que de l'eau ; des occasions ghanéennes, aussi. Mais Gyan, à sec ou presque dans ce tournoi (un but), vivait décidément sa saison des vendanges, entre son penalty raté, une frappe écrasée après un service d'Andre Ayew (23e) et des têtes ratées (44e et 68e). Et l'avant-centre à fort ego devait céder sa place dès la 74e minute... Et que dire de la tête non cadrée de Boye à bout portant (52e) ou du raté de Jordan Ayew, seul au deuxième poteau (32e) ? L'attaquant marseillais, titulaire pour la deuxième fois seulement dans le tournoi, a empoisonné la vie des défenseurs zambiens en première période. Puis, a disparu. Boateng abattait un gros travail à la récupération et Asamoah épaulait Andre Ayew dans la construction, mais la maladresse empesait le dernier geste, à moins que le gardien Mweene ne s'interpose, surtout dans une fin de partie haletante. Les Zambiens résistaient tant bien que mal et peinaient à s'approcher de la cage adverse, hormis ce numéro de classe de Kalaba pour Chamaga qui manquait le cadre (32e). Mais les Chipolopolos ne voulaient plus du beau jeu sans résultat. Leur victoire naquit d'un réalisme extrême et d'une solidarité à toute épreuve, même sous le déluge d'occasions ghanéennes. C. Katongo : «Notre heure a sonné» Le capitaine zambien est convaincu que cette année est celle de la Zambie. Peu lui importe l'adversaire, avec ses coéquipiers, il veut rapporter ce trophée à la maison, avec une pensée pour la tragédie de 1993, qui avait décimé toute l'équipe de l'époque. «Nous ne voulions rien regretter. C'est un grand moment pour nous. Nous irons en finale sans pression. C'est une occasion à ne pas rater, car c'est le genre d'opportunités qui ne viennent pas souvent. Tout le temps nous avons parlé des choses l'une après l'autre. C'est notre heure, nous donnons le meilleur. Quel que soit l'adversaire, nous le respecterons, nous saurons gagner aussi. Nous ne pouvons oublier 1993. Partout on y pense. La mémoire des décédés ne saurait être oubliée. Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour gagner cette finale. C'est notre chance qui tourne cette fois-ci.» Mensah : «Nous sommes tristes» Le capitaine ghanéen s'est présenté résigné à la conférence de presse. Il n'accable pas Gyan, même s'il prend la mouche quand un journaliste lui demande s'il ne pense pas à arrêter sa carrière internationale. «Le penalty c'est toujours comme ça. Tu peux marquer ou pas. Nous avons manqué de chance. Nous reviendrons plus forts l'année prochaine.» John Mensah s'est montré irrité quand un journaliste ghanéen lui a demandé s'il ne devrait pas arrêter de jouer en raison des blessures répétées. «Je respecte les gens, mais la question au sujet de ma présence dans le jeu n'est pas opportune. Je ne suis pas le coach. Ce n'est pas ma faute si je me blesse souvent. C'est le football. Je n'ai pas beaucoup de chance. C'est un moment très difficile. Nous pensions à la finale et la coupe. On est tristes. Maintenant, on va se préparer pour le prochain match.»