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Prise en charge de l'enfance abandonnée
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 02 - 2012

Située à la sortie sud du quartier du «Faubourg», dans une espèce de grande villa séculaire, au bout d'une vaste cour qui servait certainement de parvis autre fois, cerné par des arbustes aux feuillages foisonnants, se dresse fièrement, véritable havre de paix, la pouponnière de Skikda.
L'Eglise chrétienne d'Algérie avait offert le diocèse à la direction de l'action sociale (DAS) pour que soit créé un centre d'assistance publique. Après de grands travaux d'aménagement et de réhabilitation, le centre, d'une capacité d'accueil de 30 enfants, a ouvert ses portes il y a plus d'une année et demie. Louchi Ahmed, directeur par intérim de la pouponnière, très enthousiaste, nous propose de faire le tour du propriétaire, afin de capter les messages poignants qui incitent à trouver la clé d'une solidarité plus forte entre générations inspirées par cette considération que chacun de nous n'a de sens que par les autres. Au rez-de-chaussée se trouvent notamment les bureaux administratifs et celui du directeur. Au premier étage, les chambres d'enfants par catégorie d'âge, des chambres chauffées et faiblement éclairées pour ne pas déranger la quiétude des petits anges. A leurs côtés et quelques fois dans leurs bras, se tiennent omniprésentes, des infirmières et des éducatrices. Juste à côté, une cuisine très bien équipée pour préparer le biberon des bébés, le bureau du médecin, une salle d'habillement et une autre pour l'ordinaire. Au second étage, une grande salle de jeux pour égayer les enfants et là une scène pathétique s'offre à nous. Un petit garçon âgé à peine de quatre ans atteint de surdité, en voyant le directeur, jette ses jouets et vient se réfugier dans ses bras. M. Louchi, les larmes aux yeux, s'explique alors : «Que voulez-vous ? Ces enfants c'est quand même ma seconde famille.» De retour dans son bureau, nous abordons le sujet de l'adoption ou kafala. Le dossier à fournir au niveau de la DAS dont dépend la pouponnière se compose de la façon suivante : - enquête sociale qui fait suite à la demande d'adoption. Elle est effectuée par l'assistante sociale de la tutelle (DAS) qui doit vérifier entre autres la disponibilité du logement et l'importance de la source de revenus. - entretien avec un psychologue de la pouponnière qui s'avère être le directeur lui-même. - dispositions réglementaires avec des critères contraignants (pas plus de 50 ans d'âge pour la mère adoptive et de 60 ans pour le père.) - une commission enfin au niveau de la DAS, présidée par le directeur de l'action sociale qui doit statuer sur la recevabilité du dossier. Les enfants recueillis proviennent non seulement des quartiers paupérisés de la ville mais également naissent souvent hors mariage. La mère célibataire est contrainte la plupart du temps de se séparer de son enfant au niveau de l'hôpital. Elle doit pour cela signer un P-V d'abondon avec possibilité de récupérer sa progéniture avant qu'elle n'atteigne les 3 ans. Le centre compte en moyenne une cinquantaine ou une soixantaine d'admission par an. Une vingtaine d'enfants y résident actuellement. Un programme de prise en charge de l'enfant dès sa naissance par une équipe pluridisciplinaire (psychologue, médecin, éducateurs spécialisés ou non) est savamment concocté. Le budget alloué annuellement par le ministère de le Solidarité nationale tient compte de tous les besoins de l'enfant (alimentation, soins, habillement, équipements pédagogiques et d'internat). Parmi les objectifs à réaliser contenus dans le projet institutionnel, le taux zéro décès a été atteint. Ce que l'on peut dire, c'est que par- delà les moyens que nous dégagerons pour ces enfants abandonnés (Jean-Jacques Rousseau grand philosophe devant l'Eternel en a cédé, la mort dans l'âme, cinq à l'assistance publique), nous avons tous à réfléchir à notre futur rapport avec eux, tant il paraît plus aisé de leur venir en aide que de comprendre ce que nous aurons plus tard à recevoir d'eux.

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