Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, s'est entretenu dans la soirée de jeudi avec la secrétaire d'Etat française, chargée de la Santé, Mme Nora Berra, à la faveur de la visite de trois jours qu'il effectue en France, à l'invitation de cette dernière. M. Ould Abbès a eu auparavant une séance de travail avec le ministre français du Travail, de l'Emploi et de la Santé, M. Xavier Bertrand. Sur la teneur des entretiens qu'il a eus avec les responsables français, M. Ould Abbès a indiqué à la presse algérienne que le renforcement des relations dans le domaine de la santé et de l'industrie du médicament en particulier ainsi que des investissements français dans ce secteur ont été au centre des discussions. Il a annoncé dans ce sillage, la visite au mois de mars en Algérie de Mme Berra pour «parachever ce qui nous avons jeté comme jalons aujourd'hui en matière de formation des gestionnaires, de paramédicaux, de même que le renforcement de l'investissement dans des centres anti-cancer». «La France est le premier fournisseur de l'Algérie en médicaments mais il y a des réglementations algériennes qui doivent être respectées et ma visite à Paris est destinée à rééquilibrer les échanges», a-t-il dit, soulignant l'importance pour l'Algérie d'une industrie du médicament en partenariat avec les grands laboratoires étrangers, dont des laboratoires français. Sur les points abordés avec M. Xavier Bertrand, le ministre a expliqué qu'ils concernent la communauté algérienne établie en France, particulièrement les personnes âgées, quant à leurs droits, tels que l'aide au logement, le minimum vieillesse, la retraite, sans oublier la sécurité sociale où il existe des problèmes en suspens». «La mise en place immédiate d'une commission d'experts qui remettra ses conclusions avant le 15 mars, planchera sur ces questions cruciales», a encore indiqué M. Ould Abbès. A la suite de quoi, a-t-il dit, une commission mixte santé-affaires sociales se réunira avant la fin du mois d'avril mais dont le lieu n'a pas encore été fixé, pour prendre les décisions nécessaires. Il a dans ce cadre rappelé la présence en France de plus de 6 500 spécialistes praticiens algériens, tous formés en Algérie, et indiqué avoir évoqué avec le ministre français l'équivalence des diplômes pour permettre à ces médecins de se stabiliser et exercer leurs spécialités dans des conditions sereines».