Le village de Sidi Baghdad, dépendant de la commune de Sidi Khettab dont il est distant d'environ 10 km du chef-lieu, demeure un douar oublié. Ce douar, qui compte 500 habitants, prend naissance en bordure du chemin communal et s'étend vers la commune de Belacel. Pour accéder au douar, on doit emprunter deux pistes, l'une du côté sud et l'autre du côté nord, et toutes les deux se trouvent dans un état impraticable, en particulier durant les pluies. Les villageois vivent le calvaire de l'isolement puisque même les malades ne peuvent être évacués à l'hôpital à cause du réseau routier. La circulation en véhicule est presque impossible à certains endroits, et les 200 écoliers ont des difficultés se rendre à l'école, située au chef lieu de commune. Les habitants rencontrés sur place disent «Nous sommes oubliés dans ce douar, les élus qui nous ont promis monts et merveilles lors de la précédente campagne électorale n'osent même pas nous rendre visite ou du moins nous recevoir dans leurs bureaux, même nos doléances sont restées lettre morte alors qu'elles devaient être transmises aux autorités de wilaya», nous diront les habitants. «On demande l'aménagement de ces pistes au moins à l'aide de tuf et du concasseur, on ne cherche pas du tapis dans un douar, et que certaines de ces pistes soient élargies pour permettre le passage des véhicules», ajouteront-ils. Plusieurs de leurs doléances ont été adressées au chef de la daïra et au P/APC de Sidi Khettab, mais en vain.