Douar Sbaihia dépendant de la commune de Tighennif dont il est distant d'environ 10 km demeure un douar oublié au vu de ses 1500 habitants répartis entre cinq rassemblements formés chacun par la dominance d'une famille. Ce douar prend naissance en bordure de la RN 91 et s'élargit vers la commune de Hachem. Pour accéder au douar on doit emprunter deux pistes, l'une du côté Sud et l'autre du côté Nord et toutes les deux se trouvent dans un état impraticable en particulier durant les journées pluvieuses, les résidants continuent à vivre le calvaire de l'isolement puisque même les malades ne peuvent être évacués à partir de leur domicile par la faute de ces pistes qui sont formées de flaques d'eaux qui peuvent parfois cacher la roue entière du véhicule. La circulation en véhicule est presque impossible à certains endroits, on se demande ce que peuvent dire les 200 écoliers qui sont obligés d'y transiter pour se rendre à l'école située à proximité de la RN 91. Les habitants rencontrés sur place disent « on est vraiment oubliés dans ce douar, les élus qui nous ont promis des merveilles lors de la campagne électorale précédente n'osent même pas nous rendre visite ou du moins nous recevoir dans leurs bureaux, même nos doléances sont restées lettres mortes auprès de ces derniers alors qu'elles devaient être transmises aux autorités de la wilaya. Sachez que ce douar ne dispose que de six lampes pour l'éclairage public alors qu'il s'étend sur plus de 5 km, l'ensemble du douar vit dans le noir, les gens circulent à leur risque et péril en particulier les fidèles qui doivent se lever tôt pour accomplir leurs prières matinales ». De leurs côtés un groupe de jeunes dit « on demande l'aménagement de ces pistes au moins à l'aide de Tuf et du concasseur, on ne cherche pas du tapis dans un douar, et que certaines de ces pistes soient élargies pour permettre le passage de nos véhicules, les propriétaires des terres sont d'accord pour se désister d'une partie de leur terre pour servir de route, ils sont même prêts à enlever les clôtures qui existent pour permettre l'accès des travaux » Les habitants disaient pour leur part, que plusieurs de leurs doléances ont été adressées au Chef de la Daïra et au P/APC de Tighennif et qui sont toutes restées lettres mortes, c'est ce qui les a amené à adresser une autre doléance à M. Le wali de la wilaya de Mascara dans laquelle ils demandent un aménagement partiel de ce douar et son désenclavement comme le reste des douars de la commune de Tighennif. Hadj Djillali nous disait « faite passer mon message, on sait que monsieur le wali ne cesse d'insister sur l'aménagement et le désenclavement des douars isolés, mais ce sont les responsables locaux qui ne veulent pas exécuter les instructions en particulier les élus qui partent déjà en campagne oubliant leur devoir et leurs promesses, nous remercions M. le wali pour le travail qu'il fait pour cette wilaya»