Une dizaine de citoyens, dont des fonctionnaires et des commerçants, ont été victimes d'arnaque à Oran en versant des sommes importantes d'argent pour des logements fictifs. Victimes de fausses promesses pour l'acquisition de logements sociaux et participatifs, les proies à l'escroquerie auraient versé au total plus d'un milliard de centimes au dénommé (H.D), âgé de 46 ans et son associé (C.N), âgé de 35 ans. Ces derniers dirigeaient une agence immobilière douteuse et encaissaient de l'argent depuis l'année 2006 alors que leur commerce dit «Hosn El-Djiouar» (le bon voisinage) n'a eu d'agrément qu'en 2009 et n'a jamais bénéficié d'un programme de réalisation à Oran ou ailleurs. L'affaire a été traitée par les éléments de la section de recherches de gendarmerie d'Oran suite à une plainte déposée par neuf citoyens ayant donné de l'argent depuis six ans sans rien avoir en contre partie, même pas un accusé de réception. Ceci bien qu'il ne s'agissait pas de personnes totalement «naïves» puisqu'on compte parmi elles des commerçants, des chômeurs, un entrepreneur dans le bâtiment, des fonctionnaires, et aussi des journaliers, tous délestés de leur argent. Agées entre 26 et 48 ans, lesdites victimes ont attendu six ans avant de déposer plainte ce qui réduit leurs chances de récupérer leurs biens. Selon la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale, l'enquête menée à l'issue des plaintes a révélé que les escrocs ont utilisé tous les moyens pour arnaquer leurs clients par le biais d'un bureau d'une agence fictive. L'un s'occupait de la caisse et le second faisait de la publicité à l'agence et attirait d'éventuelles victimes qui déposaient les dossiers et remettaient l'argent. L'enquête a également montré que «les victimes se rendaient à l'agence fictive pour l'obtention de logements, confiantes dans le pouvoir de H. D. à leur fournir des logements à caractère social et participatif dans une courte durée puis qu'il leur a fait croire qu'il était un personnage très influent. Les victimes lui ont remis des sommes d'argent d'un total d'1 milliard et 159 millions de centimes sans aucune contrepartie (reçus de perception)», souligne la même source. Et d'ajouter, concernant le mode opératoire des malfaiteurs, les victimes constatant que les choses tardaient à venir», pressaient alors le patron de tenir ses promesses en vain. Elles allaient souvent à l'agence pour protester mais à chaque fois ce dernier réussissait à les éviter et à se dérober ce qui a obligé certains d'entre eux à demander leur argent à son associé CH. N. à partir du moment que c'etait lui qui les orientait et était présent lors de la remise de l'argent. CH. N. a été obligé de leur signer et délivrer des reconnaissances de dettes pour les calmer en attendant de trouver une issue. Finalement, les deux mis en cause ont été arrêtés en fin de semaine et présentés devant le procureur de la République près le tribunal d'Oran qui les a placés sous mandat de dépôt.