Des institutions et entreprises hautement stratégiques, à l'image des services de la direction générale de la sûreté nationale d'Arzew, le centre national des chèques postaux, le réseau de l'éclairage public, ont été victimes de surfacturation en matière de consommation électrique, dont le montant dépasse les 900 millions de cts, les citoyens n'en faisaient pas exception. Suite à une information anonyme parvenue à la direction régionale de la Sonelgaz à Oran, faisant état de détournement de deniers publics au préjudice de l'agence Sonelgaz d'Arzew, une commission d'enquête fut dépêchée sur les lieux à l'effet de procéder à la vérification des écritures comptables et autres documents financiers susceptibles d'apporter des éclaircissements quant à cette affaire. Après plusieurs opérations de contrôle, des écarts ont été constatées croit-on savoir entre les liquidités de la caisse et les écritures comptables portées dur le micro-ordinateur de gestion, évalués à 9 millions de dinars. Notons que l'opération de vérification a eu lieu en mars 2008. Devant cet écart inexpliqué, et sur plainte de la direction régionale de la Sonelgaz, le trésorier de l'agence d'Arzew en l'occurrence H.D, considéré comme le principal accusé, a été placé en détention préventive par le magistrat instructeur près tribunal correctionnel d'Arzew. L'enquête a permis par la suite l'arrestation de B.A et T.N, poursuivis pour le chef d'inculpation de détournement de deniers publics. Au cours de l'audience de ce dimanche, au niveau du tribunal d'Arzew, le trésorier a nié les faits et rejeté en bloc son accusation de détournement de fonds publics du fait explique t-il, « qu'il assurait les recouvrements quotidiens d'une manière régulière depuis sa prise de fonction de trésorier de 2006 à 2007, à l'exception de la période, où il a du s'absenter pour cause de maladie, tout en enregistrant les bordereaux à des moments de repos, avant d'ajouter, que tous les rapports comptables, étaient adressés au chargé d'études, l'autre accusé B.A, en sa qualité de responsable du service Clientèle ». Ce dernier, lors de son audition par le juge d'audience sur sa participation dans cette affaire, il déclare « n'avoir aucun lien avec ce dossier, tout en reconnaissant toutefois, avoir procéder un certain moment au remplacement de H.D, dans l'unique but d'éviter toute bureaucratie et tout retard dans la fourniture des prestations aux clients. Quant au 3° accusé T.N, il réfute toutes les accusations portées contre lui et déclare être innocent du fait que son poste d'attaché commercial, n'a aucune relation avec la gestion des fonds ou avec la trésorerie, à l'exception de l'aide volontaire apportée à son collègue H.D, à l'effet de remplir les bordereaux ou tout autre document. Seulement, de nombreux témoignages des employés de l'agence, indiquent, pour leur part que cette aide n'est pas une exception dans la mesure où tous les employés, à temps perdu, venaient aider leur collègue dans sa tache sur ordre de B.A, cette méthode concernait même le chauffeur qui, à priori n'a rien à voir avec les écritures comptables. Pour sa part, la défense de la partie civile, relève que la responsabilité du détournement du montant de 950 millions de centimes incombe à tous les responsables de l'agence dont la plus grosse part revient sans nul doute au trésorier du fait qu'il était le seul à manipuler cet argent, le recevoir quotidiennement, le comptabiliser pour le verser plus tard au compte courant postal de la société mère, enchaînant dans sa plaidoirie, la défense a soulevé le fait que certains clients recevaient uniquement des quittances provisoires contre le paiement de leurs factures, subterfuge utilisé par l'accusé principal, et qui lui permettait de dissimuler les détournements opérés par ses soins, en demandant du tribunal la restitution de la totalité du montant détourné de la part des deux principaux accusés et un montant de 2 millions de dinars au titre des réparations civiles. La défense de l'accusé H.D, n'a pas manqué de faire remarquer au tribunal que 95% du montant dilapidé, a été opérée en 2004, bien avant que leur mandant n'occupe le poste de trésorier, en pointant du doigt la direction de l'entreprise, de ne pas aller encore plus loin dans cette affaire, tout en demandant l'ouverture d'une autre enquête plus approfondie allant jusqu'en 2004. Concernant l'accusé T.N, son avocat dira tout simplement que l'anarchie qui règne dans cette agence en la cause principale dans cette affaire, du fait que même le chauffeur était habilité à manipuler les documents comptables de l'agence, en appelant le tribunal à acquitter son mandant du fait qu'il n'a aucune responsabilité dans ce dossier. De son côté le représentant du ministère public, a requis lors de son intervention, deux années de prison ferme et une amende de 200.000 dinars à l'encontre des trois accusés. Sur ce le tribunal a décidé de prononcer le verdict au cours de l'audience de la semaine prochaine. Nous y reviendrons dans une prochaine édition.