Le président de la Chambre iranienne du commerce, d'industrie et des mines, Mohamed Nahavandian, a réaffirmé dimanche à Alger la volonté de son pays de promouvoir la coopération économique avec l'Algérie en vue de la hisser au niveau des potentialités que recèlent les deux pays. M. Nahavandian, arrivé samedi à Alger à la tête d'une délégation d'hommes d'affaires iraniens, a souligné la nécessité d'établir «une feuille de route» pour la réalisation des objectifs escomptés par les deux pays dans le domaine économique. Il a formulé, à l'occasion d'une rencontre avec les hommes d'affaires algériens, une série de propositions à même de «revigorer les relations bilatérales et de renforcer le partenariat économique algéro-iranien dans différents domaines». Nahavandian a relevé l'intérêt des investisseurs iraniens pour le marché algérien, soulignant la disponibilité des hommes d'affaires de son pays à investir en Algérie, notamment dans les domaines de l'industrie agroalimentaire et de l'automobile. Il a sollicité le soutien et la protection de l'Etat algérien pour les investissements iraniens pour pouvoir, a-t-il dit, «les promouvoir à un meilleur niveau». M. Nahavandian a souligné également la volonté des investisseurs iraniens d'intervenir dans la réalisation de projets relevant du domaine de l'habitat et de l'urbanisme, des travaux publics, et de l'énergie, mettant l'accent sur la nécessité de garantir aux sociétés iraniennes «un accès équitable» aux marchés. La question de l'accès au financement pour les sociétés iraniennes a été soulevée par le premier responsable de la chambre iranienne du commerce qui a plaidé pour «la création d'une banque algéro-iranienne pour offrir les produits nécessaires au développement de l'investissement». Le développement du partenariat algéro-iranien constitue, selon Nahavandian, «une étape importante» dans le processus de consolidation des liens de coopération entre l'Algérie et l'Iran, estimant que les deux pays peuvent réaliser un partenariat gagnant-gagnant dans le domaine de l'exploitation du phosphate. Il a soutenu, également, que l'Algérie et l'Iran sont appelés à renforcer leurs relations commerciales pour pouvoir accéder à d'autres marchés. «Le marché iranien est ouvert sur la région du Moyen-Orient et sur tout le continent asiatique, alors que le marché algérien est à la porte du marché maghrébin et africain, d'où la nécessité de favoriser nos échanges commerciaux», a-t-il déclaré. Le président de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI), Mohamed Taher Kellil, a affirmé pour sa part que la loi algérienne en matière d'investissements offre toutes les garanties aux investisseurs, qu'ils soient algériens ou étrangers. Aussi, il a rappelé qu'un fonds commun d'investissement doté de 100 millions de dollars a été créé à la faveur de la 1e session de la Haute commission mixte algéro-iranienne, tenue en 2010 à Téhéran, pour accompagner les investisseurs iraniens dans leurs projets en Algérie. Le président de la CACI a rappelé également qu'un mémorandum d'entente portant jumelage des ports de Béjaïa (Algérie) et d'Al-Khoumeini (Iran) a été également signé entre les deux pays lors la réunion de la Haute commission mixte algéro-iranienne. «Nous allons étudier l'opportunité de créer une société mixte dans le domaine du transport maritime», a-t-il encore affirmé. La première session de la Haute commission mixte algéro-iranienne avait permis la signature de 11 conventions et un mémorandum d'entente dans divers domaines de coopération entre les deux pays. Par ailleurs, la visite de la délégation iranienne en Algérie a été l'occasion pour l'installation officielle du conseil d'hommes d'affaires algéro-iranien prévu par cette commission. Ce conseil sera présidé, côté algérien, par le PDG de la société Ferrovial, Salah Melek.