Des milliers de «salafistes» et de militants d'Ennahda ont manifesté devant le siège de l'Assemblée nationale constituante, réclamant l'application de la charia dans la future Constitution du pays. Le peuple veut l'application de la charia de Dieu ! «Notre Coran est notre constitution!», «Pas de Constitution sans la charia», criaient les manifestants, appartenant en majorité à la mouvance islamiste. En effet, les manifestants se sont rassemblés après la grande prière du vendredi scandant «Ni laïque ni scientifique, la Tunisie est un Etat islamique». Hommes et femmes islamistes ont brandi des drapeaux noirs et des drapeaux de la Tunisie. L'appel à la «manifestation du vendredi pour soutenir la charia», la loi islamique, a été lancé par plusieurs groupes islamistes et de la mouvance salafiste. Elle se déroule alors que les constituants ont commencé à travailler à la rédaction de la Constitution de la Tunisie. La référence à la charia comme «source principale de la législation», réclamée par les islamistes, suscite d'âpres débats au sein de l'Assemblée, élue fin octobre et dominée par le parti islamiste Ennahda. «Nous sommes ici pour réclamer l'application de la charia dans la nouvelle Constitution. Nous n'imposons rien avec la force au peuple tunisien, on veut que le peuple lui même soit convaincu de ces principes», a déclaré un manifestant à la presse. Les manifestants ont tiré à boulets rouges sur les médias, les accusant d'avoir donné des fausses idées sur l'islamisme. «Nous sommes contre toute forme de violence», ont-ils indiqué. La chose qui est sûre, ce ne sont pas les journalistes qui sont dans les maquis, qui égorgent et qui assassinent au nom de l'islam. A bon entendeur.