Mohamed Kadri, reporter photographe au quotidien Wakt El Djazair, a fait l'objet, hier, dimanche 18 mars 2012 d'une agression sauvage - il est difficile de trouver un autre qualificatif - perpétrée par des policiers zélés, alors qu'il assurait la couverture d'une manifestation publique organisée par des retraités de l'Armée, au cœur d'Alger. Notre confrère subira en effet une agression physique et se verra dessaisi de son matériel de travail par des agents indignes de l'uniforme qu'ils portent. Particulièrement scandalisé par ce grave dépassement, encore un autre, à l'encontre de la corporation journalistique, le Syndicat national des journalistes interpelle publiquement les plus hautes autorités du pays, le directeur général de la Sûreté nationale, le ministre de l'Intérieur en particulier, pour prononcer des sanctions exemplaires à l'encontre des agresseurs. Ceux de ce 18 mars déjà, mais pas seulement. Le Syndicat engage la responsabilité des pouvoirs publics dans la protection et la préservation de l'intégrité physique et morale des femmes et hommes de la presse dans l'accomplissement de leur travail. Il va sans dire que le Syndicat qui assure Mohamed Kadri ainsi que l'ensemble de nos confrères d'El Wakt de son entière solidarité, se constitue spontanément partie civile dans cette affaire qui sera portée devant la Justice.