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Une ville, une histoire, de Kouider Djouab
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 03 - 2012

C'est un livre assez intéressant malgré les difficultés que nous avons eu à lire pour sa densité et ses nombreux détails sur un ensemble d'aspects humains, historiques et urbanistiques.
Parler de Bordj Ménaïel n'est pas chose facile surtout lorsqu'on commence par ses plus lointaines origines. Occupée par des familles venues de tous les horizons, la ville commerciale se situe à un carrefour ouvert vers tous les points cardinaux. C'est une position géographique qui s'ajoute à des conditions naturelles favorables pour faire de Bordj Ménaiel une ville privilégiée pour l'expansion urbaine et le développement économique, compte tenu du fait que territorialement Bordj Ménaiel arrive à Iftissen vers le nord, aux Issers, Chabet, à l'ouest vers l'est à Laazib. Le livre aurait gagné à être plus motivant si la matière très abondante avait fait l'objet d'un plan parce que là, nous avons l'impression lorsqu'on finit de le parcourir, de voir un ensemble quelque peu décousu. Bordj Ménaiel et ses vestiges Peut-être plus, sinon autant que toutes les villes anciennes, Bordj Ménaiel a une longue histoire à l'image de l'embouchure de l'oued Isser par laquelle beaucoup d'envahisseurs ont essayé de débarquer. Ce fut par exemple les espagnols venus pour une conquête sous Charles Quint. L'auteur parle de la ville et de ses environs de l'époque romaine à l'époque turque. Des vestiges historiques très nombreux sont là pour en témoigner. Des constructions kabyles, romaines, byzantines, mauresques, turques, françaises, contemporaines par leurs formes géométriques et qui font une mosaïque de styles architecturaux. Kouider Djouab nous dit que sa cité urbaine et semi-urbaine avait été anciennement appelée Ippodium romain, peut être aussi Vasara, d'après les documents consultés et datés de 1863, 1872 et 1899. C'est une ville qui a été construite puis reconstruite. Ce travail de recherche louable qui devrait être mené partout en Algérie nous introduit dans des péripéties de notre longue histoire. Nous découvrons avec preuves et photos à l'appui que sur la route de Tizi N'Ali Slimane existe une forteresse de l'époque ottomane et qui serait l'une des premières constructions de la ville. Etait-elle la maison d'un notable des dirigeants turcs qui s'était fait construire une maison en pleine nature. Les toponymes sont porteurs aussi de références d'occupation étrangères comme Bastos, nom d'un producteur de tabac à fumer puis de marque de cigarettes de la période coloniale. Puis la cascade inimaginable pour une région de plaine. D'après le livre, il faudrait faire des fouilles tant des vestiges qui attendent depuis des siècles, ceci dans un site préhistorique, Libyco berbère et roman. A Bordj Ménaiel, on trouve aussi des stigmates du 19e siècle, du temps où les diligences passaient par là pour aller en Kabylie ou pour en revenir pour repartir à Alger. C'est le cas d'une inscription libyque aux Ouled Moussa, ou de l'emporium carthaginois au cap Djinet. A cet endroit qui fait face à la mer, on découvre des ruines carthaginoises et romaines pourvu qu'elles aient été exhumées. La liste des lieux jadis porteurs de construction à vocation multiple comme le pont romain de l'oued Chender. Les tombes de personnages illustres ainsi que les grottes sont de nature à attirer des touristes. Population et conditions naturelles Comme toutes les villes et autres cités semi-urbaines, la population s'est accrue considérablement depuis l'ère de la colonisation. Des tableaux indiquant le nombre d'habitants du temps de la France par une décroissance des non-musulmans et une fluctuation du nombre de musulmans. Il y a avait de 1945 à 1954 pour les musulmans une variation due à la malnutrition et à l'absence de soins, contrairement aux Français qui ont connu de meilleures conditions des départs et des arrivées. Lorsqu'un musulman travaillait pour un salaire de misère, on peut imaginer sa vie de famille. Il en fut de même de l'habitant pour les Français colonisateurs et les Algériens. Les musulmans travaillaient pour la plupart comme ouvriers agricoles ou industriels chez des colons qui étaient maîtres des terres, entreprises, usines. Les colonisés détenaient des commerces de détaillants comme épiciers, bouchers, cafetiers, quand ils n'exerçaient pas en tant que petits artisans en qualité de forgerons, tailleurs, selliers, qui faisaient gagner juste de quoi vivre. A côté, il y a avait des tribus terriennes dans la région. Ce fut le cas des Issers Droch dont le territoire se limitait au nord par les ouled Smir à l'est par la tribu des Beni Khalfoum des Khacnas de la montagne et l'oued Isser qui la sépare de la tribu des Issers El Ouiden . Lorsqu'on a fini de lire ce livre, on ne peut qu'être sidéré par l'abondante matière qui ne demande qu'à être retravaillé pour que le contenant ait une plus belle forme avec des phrases sans faute d'expression construite dans le respect des règles de syntaxe, de l'organisation thématique très vaste pour être bien cernée. Boumediene Abed Kouider Djouab, Bordj Ménaiel, Une ville, une histoire. Dar El Awtane, 320 p, 2011.

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