Il y a comme une sorte d'odeur de sportivité qui coiffe quelques unes de nos rencontres. Hélas, ce climat ne sera pas la couronne permanente de cet environnement, parce que souvent gâché par des comportements qui mettent le feu durant les 90 minutes. Mais de temps à autre, on nous autorise à applaudir très fort la sportivité. Bien entendu lorsque celle-ci est accompagnée accidentellement jusqu'à la pelouse souvent comme une clandestine pour se coller à la peau des joueurs. Le match WA Tlemcen – CS Constantine est l'une des plus belles compétitions qui mériterait de rejoindre celles qui ont milité et militent en faveur de ce sport qui se veut avant tout professionnel, un sport de haut niveau. Le trio d'arbitres de la rencontre citée est à féliciter. Il a apporté son grain dans cette partie caractérisée par un arbitrage qui était plutôt «le bon Papa» qui rassurait les joueurs. Le message était «jouez, faites nous rêver», semblait dire ce trio qui a évité de siffler à chaque fois qu'une faute banale est commise intentionnellement. Encouragés par un tel arbitrage, les joueurs ne pouvaient que créer cette ambiance et développer un jeu technique, beau à voir, dénué de toute méchanceté, provocations, de comédie et surtout de protestations auprès de l'arbitre. Du balcon du stade (gradins) animé par des supporters venus de loin, de très loin lesquels n'ont cherché qu'à conjuguer leur joie avec celle des supporters tlemceniens pour en faire une seule ambiance. Une leçon, une parfaite leçon à retenir. L'autre soir, c'était un soir différent, USM Alger – USM El Harrach. Le jeu était séduisant, excellente circulation de balle des deux côtés, mais sauf que sur le terrain, il y avait des joueurs qui se sont amusés au jeu de la protestation pourtant professionnel. Oui, ce soir là, l'arbitre était différent de son collègue, il n'a pas oublié le sifflet dans sa poche, et ce soir là, on a produit indirectement de l'électricité dans les gradins. Un autre match est né, une sorte d'une deuxième mi-temps non programmée et loin d'être techniquement sportive. Ce fut le match-gradins de la honte. Le match de la déchirure, du froissement, de la sportivité, du déversement des actes de voyouterie. Quel faux duel entre supporters. C'est bon, disent quelques supporters. Les voies exploratoires de la sportivité ne sont plus pénétrables. Tout semble fermé pour certains. Impossible de se mettre au balcon pour respirer cet air que tant de monde espère au cœur de nos stades. Si le football anglais est en émoi pour «si peu», il va sans dire que les mêmes pratiques ne seraient pas faites pour choquer dans l'environnement footballistique algérien. La fédération algérienne de football s'est souvent trouvée désarmée devant les agissements scandaleux de quelques mauvaises brebis galeuses et faute de relève s'interdit de les sanctionner sévèrement voire de ne plus les programmer. Rassurés, si l'on peut dire par cette sorte d'impunité. Laisser l'arbitre faire son travail, c'est autoriser la sportivité à y être de la partie. Oui, mais ce sera pour quand ? Un 1er avril peut- être…