La Fédération nationale des travailleurs et fonctionnaires de la Solidarité nationale, affiliée au syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, a tenu, hier à Alger, un sit-in devant le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille pour briser le silence qui règne sur le secteur et soulever ses problèmes au premier responsable du secteur. Ils veulent par cela obtenir un tête-à-tête avec le premier responsable qui détient toutes les prérogatives et le pouvoir de décision. Le président de la Fédération, Farid Bouguerra, nous a indiqué que la présence des travailleurs venus de diverses wilayas n'est que le résultat de «l'indifférence de la part de la tutelle». Il a tenu à souligner cinq points auxquels les travailleurs et fonctionnaires de ce secteur tiennent fort. Il s'agit, entre autres, de «l'amendement du statut particulier avant les prochaines élections législatives. Le statut particulier de cette catégorie, apprend-on, n'est pas à égalité de ceux des autres secteurs car «le professeur de l'enseignement spécialisé régi par le ministère de la Solidarité n'est même pas au même niveau que celui du secteur de l'Education nationale». Il a ajouté que «le ministère est solidaire avec toutes les catégories de la société sauf avec l'action sociale. Autrement dit, les fonctionnaires de son secteur». Autre point : celui de l'intégration des contractuels. Le président de la Fédération a donné l'exemple des vacataires qui ont enregistré 15 ans jusqu'à 20 ans de service et qui sont «abandonnés». Il a soulevé également les questions du régime indemnitaire et de la perturbation des salaires. Selon lui, la première tranche des indemnités au profit du corps technique n'a été perçue que cette année et difficilement, quant aux salaires, ces derniers enregistrent un retard remarquable allant jusqu'à cinq mois. Le cinquième et dernier point étant la reconnaissance de la section syndicale en tant que partenaire social même si celle-ci est autonome. Les protestataires ont noté que les quatre premiers points ont été discutés auparavant avec la tutelle et un accord a été conclu sans aucune application. Hier, le secrétaire général et quelques cadres centraux au ministère ont reçu les représentants pour trouver des solutions adéquates.