La Fédération nationale des travailleurs du secteur de la solidarité et de la famille appelle à des mouvements de débrayage. La corporation affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) annonce un sit-in le 7avril devant le siège de la tutelle qui sera suivi d'une grève nationale le 11 avril. Ces actions de protestation sont destinées à remettre sur le tapis les doléances socioprofessionnelles des fonctionnaires du secteur, a indiqué hier M. Farid Bouguerra, président de la fédération, lors du point de presse animé au siège du Snapap à Alger. Il a souligné également que «ces mouvements de débrayage interviennent pour dénoncer l'attitude de la tutelle qui tarde à concrétiser des décisions prises lors de la dernière rencontre qui a regroupé le 11 mars dernier le secrétaire général de la tutelle et les représentants de la corporation». Parmi les points sur lesquels les deux parties s'étaient entendues, le conférencier évoque l'amendement et la révision du statut particulier et le système indemnitaire d'environ 20 000 travailleurs. Ce statut établi en 2009, d'une manière unilatérale explique-t-il, n'a fait que dégrader le classement des travailleurs. Critiquant ce nouveau statut, M. Bouguerra dit que «celui-ci a marginalisé les travailleurs en les privant de tous les acquis figurant dans le statut de 1993». Et c'est dans ce cadre qu'un projet de loi portant sur la révision du nouveau statut a été déposé au niveau de la tutelle le 26 janvier dernier. Mais, regrette-t-il, la politique de fuite en avant de la tutelle retarde toujours l'élaboration de la copie finale. «La tutelle a promis que le nouveau texte devait être présenté la dernière semaine du mois dernier», précise-t-il, avant d'ajouter que «malheureusement, ce délai n'a pas été respecté». Autre point abordé, le versement régulier des salaires. Mais le délai fixé au 15 mars dernier n'a pas été aussi respecté par le département de Saïd Barkat. S'ajoutent à cela les retards constatés quant au versement des arriérés des salaires, dénonce-t-il. L'intégration des vacataires de la profession et leur droit à l'activité syndicale ont été également revendiqués lors de cette rencontre, a-t-il dit. Déplorant la situation des travailleurs du secteur, M. Bouguerra la qualifie de «catastrophique». Il souligne dans ce sens qu'en plus de ces doléances, les travailleurs, dont 70% sont des femmes, se plaignent des «intimidations» de la part des directeurs des centres spécialisés. Pis encore, celles-ci sont victimes de «harcèlements sexuels», dénonce-t-il. Il est à noter que la Fédération nationale des travailleurs et fonctionnaires de la solidarité nationale et de la famille nouvellement créée regroupe plusieurs catégories de travailleurs, à savoir les éducateurs, les éducateurs spécialisés, les professeurs de l'enseignement spécialisé, les inspecteurs, les intendants.
