Le défenseur algérien, Farid Cheklam, a prolongé son contrat de trois ans avec l'équipe saoudienne de Najran (Div. 1), à l'issue d'un accord trouvé avec la direction, a annoncé, hier, le club sur son site. «Cheklam a prouvé tout au long de la saison qu'il reste un excellent défenseur, chose qui nous a poussé, après avoir consulté l'entraîneur, à prolonger son contrat», a affirmé le vice-président de Najran, Hadil Al Cherma, sans pour autant dévoiler le montant financier de la transaction. Prenant en premier la parole, le responsable de la communication du club, Mourad Belouchrani, a justifié ce rendez-vous pour mettre a nu les dérapages prémédités et apocalyptiques de Saïda avec la complicité des dirigeants du MCS comme il a évoqué la «passivité des membres de la Sûreté nationale». Par la suite, c'est le membre du conseil d'administration du club, Hakem de prendre la parole pour dénoncer «la boucherie de Saïda» avant de préciser que «le coup était prémédité puisque les dirigeants du MCS avait refusé de voir le match retransmis en direct à la télévision algérienne». Il ajoute «nous avons envoyé une missive à la fédération algérienne de football et à la Ligue de football professionnel, exigeant une sanction à la hauteur à l'encontre des auteurs, mais aussi des commanditaires». A la question de savoir s'il avait adopté une position tel que le boycott, les Usmistes préfèrent attendre de voir les sanctions pour prendre une décision, ils souhaitent que toutes les rencontres se jouent à huis clos jusqu'à la fin de la saison. Tous les intervenants sont unanimes à dire que le coup était préparé bien avant comme l'a signalé l'entraîneur Ighil Meziane qui évoque ce sont «des prétendus stadiers aux chasubles neufs qui nous ont agressés sous les yeux du commissaire de police». A ce sujet justement, Rebouh, responsable du club a affirmé avoir demandé «une enquête à la direction générale de la Sûreté nationale sur l'attitude du commissaire de police qui a été passif». Un hommage a été rendu à la poignée de supporters présente au stade pour soutenir leur équipe et qui ont dû intervenir pour sauver leur joueur comme Khoualed, Benaldjia, Ferhat… Le dirigeant Cherchar a, lui aussi, intervenu pour dénoncer l'attitude du public, lui, qui a été roué de coup avant d'être envoyé à l'hôpital. Il souffre de plusieurs fractures. Il ajoute «nous avons demandé à l'arbitre de ne pas faire jouer le match puisque j'avais remarqué avant le coup d'envoi de l'agressivité. Déjà à notre arrivée au stade, on nous a laissés poiroté 30 minutes avant de regagner les vestiaires. Au passage, je précise que nous avons été tabassés dès notre arrivée. Je voudrais aussi relever un autre point, j'ai vu le commissaire de police sortir de la loge des arbitres. Cinq minutes plus tard, le quatrième arbitre m'a demandé de ramener les licences. Les arbitres ont eu peur d'annuler le match, c'est même l'arbitre central qui m'a dit qu'il avait subi la même violence». Les animateurs de la conférence ont profité de l'occasion pour montrer les images atroces des actes de violence. Le plus choquant, en plus des graves blessures des joueurs, c'est l'attitude du wali de Saïda qui a déclaré «on était dépassés, qui ne se trompe pas ?» Il y a aussi cette révélation d'Ighil qui a déclaré avoir entendu des gens dirent : «Tuez-les». Y a-t-il pire que cela ? On a l'impression que les joueurs étaient partis en guerre contre un pays ennemi, alors qu'ils n'étaient qu'à quelques centaines de kilomètres d'Alger. L'heure est grave. Ce qu'a vécu l'USMA à Saïda ne doit plus se reproduire, les responsables du sport, MJS, FAF, LFP ainsi que ceux de la DGSN et le ministère de l'Intérieur doivent se pencher sur ce phénomène qui n'est plus nouveau en Algérie, bien au contraire…