M. Salafranca a déclaré que l'UE, et pour la première fois, a décidé de déployer cette mission suite à l'invitation du gouvernement algérien, en soulignant l'importance de la coopération entre l'Algérie et l'UE. «Nous sommes ici pour répondre à l'invitation du gouvernement algérien et notre présence témoigne de l'importance que nous donnons à la coopération entre l'UE et l'Algérie», a-t-il déclaré. Pour l'évaluation du processus électoral, M. Salafranca expliquera que la mission se penchera sur quelques facteurs tels que le «degré d'impartialité de l'organe chargé d'assurer le bon déroulement du scrutin, le degré de liberté dont jouissent les partis politiques, et les candidats, l'égalité d'accès aux ressources publiques et aux médias et aussi le scrutin, le décompte des bulletins et la collecte des résultats. «L'évaluation qui s'élargira sur tout le cadre électoral, se voudra complète et exhaustive, basée sur les standards électoraux internationaux, afin d'identifier les points forts et les points faibles, pour ensuite présenter un rapport de suggestions et de recommandations aux autorités algériennes», a-t-il précisé. M. Salafranca présentera également la composition de la mission d'observation, dont le nombre variera entre 150 et 160 observateurs déployés à travers tout le territoire national. «L'équipe cadre se compose de 9 experts qui analyseront tous les aspects du processus électoral», a-t-il expliqué en ajoutant : «40 observateurs de longue durée sont déployés dans les 48 wilayas, 60 autres, de court terme viendront renforcer le dispositif pour les élections à partir du début du mois de mai. Une autre délégation du Parlement européen composée de 7 membres se joindra à la mission le 7 mai et d'autres observateurs de courte durée provenant des corps diplomatiques européens en poste à Alger renforceront le dispositif le jour du scrutin». À une question sur les objectifs réels de la mission, Salafranca répondra : «nous sommes ici pour observer et non pour contrôler. L'objectif est de présenter une évaluation détaillée du processus électoral, conformément au cadre juridique national, afin de présenter dans 3 mois un rapport final de recommandations utiles pour l'amélioration des processus électoraux futurs», en insistant fermement sur l'indépendance de la mission. A une question si le nombre d'observateurs suffira à couvrir tout le territoire, l'interlocuteur dira : «Il est vrai que nous ne pouvons pas être dans les 47 000 bureaux de vote, mais je peux vous assurer que l'UE avec les 80 missions d'observation à son actif, est en mesure d'introduire des critères de transparence et est capable d'avoir une approche assez importante du processus électoral». A cet effet, il expliquera que le facteur de population est la clé pour le déploiement de l'équipe. Il révélera par ailleurs, que son équipe a le droit d'accès au fichier électoral et qu'ils ont eu déjà des contacts avec les observateurs de l'ONU et de l'Organisation non gouvernementale, la NDI, selon le code de conduite des observateurs électoraux internationaux de l'Union européenne qui préconise la coopération avec d'autres missions d'observation électorale. Seulement, il ne dévoilera pas les constatations et examinations des observateurs de l'UE présents depuis des jours en Algérie. Par ailleurs, il précisera que «les coûts de cette mission sont à la charge de l'UE et non de l'Algérie». M. Salafranca annoncera qu'il a eu un entretien avec le président du Sénat, le Premier ministre, les membres du ministère de l'Intérieur et le président de la Commission nationale de surveillance des élections. Selon ses dires, une demande d'audience auprès de la présidence a été formulée par la mission de l'EU.