Les spécialistes définissent la mort subite comme une «mort brutale d'origine cardiaque chez un sujet en pleine santé apparente». Dans notre sport en général et dans le football en particulier, force est de constater que rien n'a été entrepris pour prévenir cette pathologie. Un spécialiste de la traumatologie du sport définit cet accident comme suite : «La mort subite du sportif est une mort naturelle, non traumatique, inattendue, survenant au cours ou jusqu'à une heure après la pratique d'un sport». Cependant la «tare» est souvent à détecter en aval. Il est, en effet, prouvé que ce sont les cardiaques qui sont exclusivement sujets à un accident de ce type et c'est là le drame puisqu'il n'y a jamais de dépistage pour prendre les dispositions qui s'imposent. En clair, les maladies cardiaques sont souvent méconnues chez les sportifs, or les spécialistes expliquent que «lorsqu'une maladie cardiaque est méconnue chez un sportif, la mort subite peut en être le premier et dernier symptôme : c'est-à-dire que le moment de détection et de la confirmation de la maladie se confond fatalement et dramatiquement avec l'irréparable, à savoir la mort subite. De là apparaît le rôle très important de l'électrocardiogramme (ECG) comme véritable outil de dépistage et d'orientation. Des professions spécifiques (pilotes, pompiers, militaires, sportifs, conducteurs d'engins…) devraient être soumis au préalable du recrutement ou d'autorisation d'exercice à un interrogatoire, un examen clinique et surtout un ECG. Pour prévenir le risque des éventuelles maladies cardiaques (les spécialistes en ont dénombré plus de 24) entraînant directement la mort subite. Ceux qui exercent ou sont appelés à exercer dans les métiers à risques ci-dessus devraient être systématiquement soumis à des ECG répétés afin d'éliminer chez «ces populations à risques de mort subite» tout drame futur. Dans leurs études, les spécialistes de la médecine du sport prennent souvent comme cas clinique, les cas d'un footballeur de 18 ans, d'un cycliste de 41 ans et d'un gymnaste de 10 ans ayant présenté des maladies lors d'exercices physiques. La règle à adopter est de soumettre à consultation tout malaise à l'effort aussi minime soit-il. Par malaise, il faut entendre le vertige, la douleur thoracique, la perte de connaissance, et toute espèce de gêne respiratoire, vue brouillée ou sensation de fourmillement répété, de jambes «plombées» ou encore de crampes injustifiées et sans corrélation réelle avec l'effort. Les spécialistes vont encore plus loin en préconisant une cessation de tout entraînement pour le sportif qui présente une maladie virale telle que la grippe. Cette cessation doit aller jusqu'à 5 jours après la disparition des signes de la maladie. L'ECG étant le passage obligé, rassurant et suffisant pour éliminer tous types de doute, il est recommandé d'en pratiquer deux types : l'ECG de repos et l'ECG d'effort. L'ECG de repos renseigne sur les cas de surmenage cardiaque ou de surentraînement. Un cœur surmené ou un sportif surentraîné peuvent être des cas de mort subite si une pathologie cardiaque antérieurement méconnue existe. De toute évidence, la fatigue est une manifestation normale chez un sportif surentraîné. Normale au sens évidence, mais pas du tout conseillée : l'ECG, un interrogatoire minutieux et un examen clinique sont des compléments recommandés. Il s'agit de rechercher les facteurs de risques personnels tels que le tabagisme, le cholestérol élevé ou encore les antécédents familiaux. L'alimentation du sportif est, faut-il, le rappeler d'une importance cruciale pour sa santé tout comme pour son rendement compétitif. Quant à l'ECG d'effort, il doit intervenir dans les sports de compétition.