Je me surprends souvent en train de réfléchir sur le devenir de notre football et de la manière de le développer. Je me surprends aussi à faire le parallèle entre ce football et celui des autres pays africains qui a laissé le nôtre loin derrière lui. Un raisonnement des plus terre-à-terre fait ressortir qu'ailleurs dans le continent noir, la volonté de bien faire est le seul facteur ayant contribué à développer cette discipline alors que chez-nous, celle-ci est quasiment inexistante. C'est où mes pérégrinations mentales s'arrêtent car elles butent sur ce point précis. Sur les hommes capables de redresser la situation. Et c'est justement là, la pierre d'achoppement, l'obstacle et la cause de tous les échecs. Notre football manque cruellement d'hommes dévoués, désintéressés, capables de relever ce défi et redonner à notre football son lustre d'antan. Ces hommes existent bel et bien mais ils n'oseraient jamais s'aventurer sur un terrain miné par les opportunistes, les arrivistes qui ont fermé le jeu et dressé un rempart contre les honnêtes gens et les compétents en la matière frappées, il faut le dire, d'ostracisme. Gangrené par la gabegie, ce football n'offre plus qu'un désolant spectacle que ce soit sur le terrain ou dans les gradins. Pourtant, l'argent coule à flots et l'Etat ne lésine sur aucun moyen mais l'absence d'hommes, avec un grand H, empêche cette discipline de décoller ou du moins à suivre la cadence des autres pays africains qui, en la matière, ont opéré un bond considérable malgré le manque flagrant de ces moyens. Toute la différence est là. Infesté d'opportunistes, le déclin du football algérien était inévitable et pour le redresser, il faudrait vraiment une thérapie de choc consistant à éliminer tous les «virus» qui rodent autour et ramener les hommes qui ont le football dans le sang. Pas dans les poches.