Tellement les choses vont de travers, l'on s'interroge souvent sur l'ahurissant laxisme des pouvoirs publics. Rien ne va plus dans notre football, pourtant, tout le monde trouve son compte. L'anarchie totale y règne mais aucune voix ne s'est élevée pour la dénoncer et personne ne bouge le petit doigt pour arrêter cette gabegie ambiante. L'on s'interroge aussi sur cette passivité et cette impunité dont bénéficient des dirigeants incompétents dont la gestion prête vraiment à suspicion. Ils ont mené le football là où il est mais jamais inquiétés comme si quelque part on laisse faire et advienne que pourra. Entre temps, cette discipline connaît une véritable descente en enfer malgré l'obstination de tous ceux qui rodent autour de faire croire le contraire. Il n'y a pas mieux que les éliminations successives de nos équipes nationales, toutes confondues, des différentes compétitions officielles pour comprendre l'étendue du drame. Pourtant, personne ne tire la sonnette d'alarme comme si de rien n'était. Et ça dure depuis plusieurs décennies. Les ministres se sont succédés à la tête du MJS et bien de présidents à la tête de la FAF mais rien, absolument rien, n'est fait ou n'est entrepris pour mettre fin à cette anarchie. Le professionnalisme virtuel est la goutte qui a fait déborder le vase. En amateurs, nos clubs étaient mieux gérés qu'aujourd'hui et le football d'hier était de loin meilleur que celui d'aujourd'hui. Le comble, c'est que les responsables de cette discipline croient toujours que ce professionnalisme fonctionne à merveille. N'est-ce pas là une autre preuve d'un bricolage unique en son genre ? Apparemment, notre football n'est pas au bout de ses peines, quant à voir le bout du tunnel, il faut vraiment le révolutionner. A ce rythme, nos équipes nationales continueront à broyer du noir et nos clubs à faire semblant de pratiquer un sport qui ressemble à tout sauf à du football.