La chargée du programme national de santé bucco-dentaire en milieu scolaire, au ministère de la Santé , de la Population et de Réforme hospitalière, le Dr Farida Bouchouchi, a assuré, hier à Tizi Ouzou, que les unités de dépistage et de suivi (UDS), seront progressivement équipées en fauteuils dentaires pour une meilleure santé bucco-dentaire qui passe, a-t-elle dit, par «des dents saines, insensibles et bien alignées, dans une bouche où le brossage dentaire est instauré au moins deux fois par jour». Actuellement, a-t-elle dit, moins de 600 fauteuils dentaires sont affectés à la santé bucco-dentaire à l'échelle nationale où l'on recense quelques 1 700 UDS contre 1 200 au lancement dudit programme national de santé bucco-dentaire en 2001 avec 125 fauteuils dentaires. Elle s'exprimait en marge de la 4e Journée nationale de médecine dentaire organisée, hier par le CHU Nédir-Mohammed de Tizi Ouzou. Tout en plaidant pour la mise à niveau de ce programme à même de réduire les prévalences des caries dentaires et les gingivopathies, pathologies et affections les plus fréquentes et les plus répandues en milieu scolaire, chez l'enfant scolarisé, le Dr Bouchouchi a recommandé de privilégier ce qu'elle a qualifié de prévention primaire impliquant l'environnement familial (éducation sanitaire) de celle dite secondaire limitée aux soins de caries, amélopathie (carie du 1er gegrè) ou dentinopathie (carie du 2e degrè). «La prévention préventive, au-delà du dépistage, nécessite l'intervention du chirurgien dentiste», selon la chargée de ce programme national. Tout en reconnaissant que la prévalence des pathologies bucco-dentaires est en deçà des attentes donc de l'objectif assigné à ce programme, le Dr Bouchouchi, a insisté sur la nécessité «d'améliorer la qualité du dépistage et de l'orienter en fonction des spécificités locales et des pathologies prévalentes,». Convaincue que « le dépistage précoce » reste le moyen le plus indiqué pour une meilleure santé bucco-dentaire en milieu scolaire. le Dr Bouchouchi, a, par ailleurs, rappelé l'importance de l'éducation sanitaire dans l'environnement familial, impliquant les parents mais aussi les enseignants dans la prévention et le dépistage précoce, a-t-elle indiqué, dès la première année de scolarisation.