Un attentat suicide a fait neuf morts et 100 blessés, hier à Deir Ezzor, une ville de l'est de la Syrie touchée pour la première fois par ce type d'attaque depuis le début de la révolte dans le pays. L'opposition a immédiatement imputé au régime du président Bachar al-Assad «l'entière responsabilité» de cette attaque ainsi que «de tous les attentats criminels» qui ont secoué la Syrie récemment. Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition a estimé que ces attaques étaient une tentative du régime de «se venger» après avoir échoué à empêcher les Syriens de manifester par dizaines de milliers, comme ce fut le cas vendredi. La poursuite des violences a été évoquée par la communauté internationale, toujours impuissante à résoudre le conflit, lors d'un dîner de travail vendredi soir à Camp David (Etats-Unis) entre les dirigeants du G8 dont fait partie Moscou, principal allié de Damas.