L'Office national des droits d'auteurs et des droits voisins (Onda) a formalisé une centaine de dossiers en 2011 dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon et le piratage des œuvres artistiques ou littéraires protégées, a indiqué hier à Bouira, M. Bencheikh El Hocine Samy, directeur général de cet organisme. Ce dernier s'exprimait en marge de l'ouverture de la 8e édition du salon national du livre et du multimédia amazighs qui se tient depuis hier samedi à Tubirets. «L'Onda, à travers ses 14 agences réparties à l'échelle nationale et le concours de la Sûreté nationale, a procédé à des saisies d'œuvres artistiques ou littéraires protégées contrefaites ou piratées en plus des nombreux dossiers transmis à la justice», a révélé M. Bencheikh El Hocine, souhaitant que les magistrats s'impliquent davantage dans la lutte contre ce phénomène. «Les juridictions compétentes, garantes de l'application de la législation en vigueur régissant les droits d'auteurs et les droits protégés, doivent s'y mettre sans quoi, la lutte contre la contrefaçon et ou le piratage des œuvres artistiques ou littéraires protégées, serait incomplète», a-t-il dit. Tout en rappelant les missions de l'Onda dont celle de protection des droits légitimes des auteurs, des titulaires des droits voisins et de la préservation des œuvres du patrimoine culturel traditionnel et du domaine public, M. Bencheikh a souligné la nécessité d'impliquer les services de sécurité, tous corps confondus dans la lutte contre ce phénomène en développant davantage de brigades mixtes (services de sécurité - agents de l'Onda) comme cela a été le cas, jusque-là, avec les élements de la Sûreté nationale. «La lutte contre la contrefaçon et le piratage des œuvres artistiques ou littéraires protégées est l'affaire de tous». A cet effet, M. Bencheikh a fait cas de la difficulté que rencontrent, chaque jour que Dieu fait, les agents de l'Onda dans l'accomplissement de leurs missions, citant les dépassements voire les agressions de la part des contrevenants. Interrogé sur le piratage de l'œuvre du défunt Dahmane El-Harrachi, dont la chanson, «Ya rayeh», a été reprise, avec succès, par Rachid Taha, M. Bencheikh, a précisé que ce chanteur prélève uniquement 25% des droits d'auteur, le reste étant versé à la famille de l'auteur. «Cette chanson aux quatre coins du monde, fait partie des 10 titres qui circulent dans le monde». Auparavant, le wali de Bouira, Ali Bouguera, accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya, a présidé la cérémonie d'ouverture de ce salon du livre et du multimédia amazigh placé cette année sous le signe «Davantage de droits d'auteurs et droits voisins pour promouvoir tamazight». Accompagné des responsables du Haut commissariat à l'amazighité (HCA) dont le secrétaire général, Youcef Merahi, et le directeur de la promotion culturelle, Si El Hachemi Assad, la délégation a visité l'ensemble des stands installés à cet effet, observant des haltes à l'occasion. Dans une brève allocution, le premier magistrat de la wilaya de Bouira a assuré les organisateurs de la disponibilté de l'Etat quant à accompagner ce type de manifestations culturelles riches en couleurs et surtout bénéfiques au large public qui aura à découvrir les secrets et surtout la magie de la lecture. M. Bouguera a souligné la nécessité d'aller vers la création d'un réseau de lecture à travers les 58 bibliothèques que compte la wilaya de Bouira, devenue l'espace d'une semaine, carrefour de la lecture.