Après avoir été décoré par la Fédération algérienne de football de l'ordre du mérite à l'occasion du 50e anniversaire de la FAF, notre confrère d'El Watan Yazid Ouahib a refusé cette distinction en la remettant à la Ligue nationale amateur que préside Ali Malek lors de l'assemblée générale de cette dernière. En signe de démarcation avec cette ligue, notre confrère a adressé une lettre au patron de la LNFA dans laquelle il écrit, «je n'accepte pas d'être associé avec ceux qui avalisent, bafouent et portent une grave atteinte aux idéaux qui guident l'action de tout sportif digne de ce nom» et d'enchaîner, «j'ai cru, naïvement, que la famille du football était propre. J'ai défendu de toutes mes forces les vraies valeurs de ce magnifique sport, j'ai entièrement sacrifié à la défense et à la protection des idéaux qui font la grandeur du football et de ses hommes sincères et dévoués, je me réveille sous le choc». Notre ami Ouahib ne s'arrêtera pas là en ajoutant, «votre présence et vos actions au sein des structures du football au niveau de toute la pyramide sont une succession de trahison et de crimes contre le football. Grâce à lui, beaucoup ont tiré de substantiels avantages en s'associant à une entreprise généralisée». Notre confrère n'est pas resté insensible à tout le mal que lui a apporté cette ligue à son équipe chère, le CA Kouba. «La corruption, la combine, le passe droit et le népotisme sont devenus des valeurs du socle sur lequel repose le football algérien depuis quelques années. Ces valeurs n'ont jamais et ne seront jamais les miennes.» Il conclut la lettre par cette déclaration lourde de sens, «la médaille du mérite de la FAF que je remets aujourd'hui à vos bons soins, mérite d'être remise à un vrai membre de votre (famille) du football.»