La cérémonie d'installation de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), issue du scrutin du 10 mai 2012 a débuté hier, lors d'une séance plénière marquant l'ouverture de la 7e législature ainsi que l'élection du nouveau président de l'APN, Mohamed-Larbi Ould Khelifa, plébiscité à la majorité des députés comme président de la nouvelle Chambre basse pour un mandat de cinq ans. Le vote s'est déroulé à main levée. Ould Khelifa, seul candidat au poste de président de l'APN, est un élu du parti du Front de libération nationale (FLN) dans la circonscription électorale d'Alger. Il succède à Abdelaziz Ziari. La séance inaugurale a été présidée par le doyen des élus, Mohamed Larbi Ould Khelifa, assisté des deux plus jeunes députés de la nouvelle Assemblée, à savoir, Assia Kenane et Hocine Maâloum. Dans son allocution d'ouverture, Ould Khelifa a insisté sur la «responsabilité du député lors de cette nouvelle législature, laquelle verra la révision de la Constitution dans le cadre des réformes politiques initiées par le président»de la République, Abdelaziz Bouteflika. Exhortant les députés à faire montre «d'engagement» et d'un «comportement honorable», le président de la séance a appelé les nouveaux élus à poursuivre l'«ancrage» des fondements de la démocratie en Algérie. Ould Khelifa a qualifié la nouvelle APN d'«école de démocratie», compte tenu, a-t-il dit, du «foisonnement» d'idées et de la «diversité» de points de vue en son sein. Pour ce qui est du fonctionnement de l'APN, il a appelé au «dialogue mutuel», entre la majorité et la minorité au sein de l'Assemblée. Par ailleurs, la commission de validation des mandats des nouveaux députés a été également constituée, lors de cette séance inaugurale de l'APN. Elle est composée de 20 députés représentant les partis politiques constitutionnellement habilités à former des groupes parlementaires. Elle a été installée après l'appel nominatif des députés, selon la liste présentée par le Conseil constitutionnel. La séance de l'après-midi a été consacrée à l'élection du président de l'APN. Seul bémol à cette cérémonie d'installation, c'est le remous qu'ont causé les députés de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), composée des mouvements de la société pour la paix (MSP), Ennahda et El Islah,qui se sont retirés de la première séance inaugurale pour, selon eux, dénoncer «la fraude ayant entaché les élections» législatives du 10 mai dernier. Les députés de l'AAV ont d'abord brandi des pancartes rouges sur lesquelles était écrit «Non à la fraude», avant de quitter la salle. Cela étant dit, ce comportement n'a pas influé sur le déroulement de l'installation de l'APN. Rappelons que vingt-sept partis politiques siègent à l'APN, dont neuf nouvellement agréés et des indépendants.