Selon des sources proches du Rassemblement national démocratique, une rencontre des cadres locaux du parti s'est tenue avant le conseil national de jeudi qui a eu lieu à Alger. L'ensemble des membres du bureau de wilaya ainsi les coordinateurs communaux ont été invités à ce rendez-vous pour l'évaluation des résultats législatifs du 10 mai dont la formation dirigée par le sénateur Boualem a obtenu deux sièges avec une cueillette 11 265 voix à travers les 247 centres de vote, soit une moyenne de 8 voix par bureau. La nouvelle équipe dirigeante recrutée quelques jours avant le dépôt des candidatures reviendra ainsi sur la panoplie des étapes qui ont conduit le parti au fond du gouffre. Le comble, le doyen des partis, le FLN, ayant obtenu neuf sièges sur les onze prévus, vient de se voir attribuer les deux autres suite à un recours fondé déposé par le duo chargé de la campagne Benahmed Baghdad – Abdel Hadi Mohamed. Cette annonce met fin au rêve a la tête de liste Kacem Ahmed, directeur d'école, et Mechkour Nebia, archiviste au centre universitaire qui se sont vus retirer leurs tickets pour le Parlement. Ainsi, ajoutent les mêmes sources, il y a le retour en force des fondateurs du RND écartés auparavant et remplacés par des parachutés, à l'image du trio en tête de la liste ficelée par le responsable local. Ce dernier, selon les observateurs, ayant échoué dans sa mission lors de ce grand événement risque de se faire remplacer lors du conseil national, nous dira un militant du parti. A l'ordre du jour, figure l'avenir la seconde tendance politique au Parlement, les préparatifs pour les élections locales (APW – APC), nous dira le chargé de l'organique. Hier , le chef de file a annoncé la récupération des deux sièges pour boucler la boucle avec 11 sur 11 sièges, ne laissant aucune chance aux militants du RND et aux autres 38 partis en lice. Durant la même journée, plusieurs militants ont tenu un sit-in devant le bureau de wilaya, et ce, en signe de contestation pour récupérer les clés sans résistance et demander le départ immédiat du coordinateur. Selon eux, les trois candidats n'ont même pas le niveau secondaire, ils ne sont donc pas à la hauteur pour être à la hauteur pour être au parlement, a déclaré Mme Haroual Asma. Quant a son maître Mohamed, il a préféré ranger ses instruments de musique et s'installer aux côtés de Chérif Rahmani à Djelfa. Cette marginalisation et ce marchandage ont poussé aussi Zarzi, l'enfant prodige du défunt Boutouiga, de rejoindre un nouveau parti avec 3 745 voix récoltées à Frenda. Et à Sougueur, l'homme fort du RND, le bâtonnier Ghoul, se positionne en seconde place au parti de Gharmoul, le MNL, et rafle plus de 3 000 voix avec son compagnon le RNDiste Bamer (Mahdia). Et à Rahouia, la robe noire Mechri a préféré aussi de rejoindre Amara Benyounès et quitte la scène politique avec une cueillette de 3 123 voix. Quant à Belhocine Slimane, il se voit aussi marginalisé par son proche Boualem et a préféré de rejoindre l'autre toit de Cheikh Sahraoui pour occuper le poste de directeur de campagne. Cette liste contestée avant la compagne a laissé un vide à travers les communes gérées par le parti d'Ouyahia au nombre de 22 sur les 42 que compte la wilaya de Tiaret. Pour revenir à la synthèse des résultats, figure aussi le fief des nationalistes Ksar Chellala dont le RND a raflé quelques bûchettes, nous dira le vieux routier Djaffi qui la chute libre du parti. Deux blouses blanches connues pour le parcours honorable à l'image du Docteur Wahrani Khaled (trois mandats consécutifs à l'APW – directeur d'une clinique privée) se voit trahi et sa place remise en guise de récompense à une tête de liste qui a mis le RND à genoux et perd toutes les chances à Tiaret. Pour la seconde figure de la région, Kaili Nadjat, se découvre une seule et unique passion. Avec un CV rare, obtention du bac en 1979 avec mention très bien, diplôme d'études médicales spécialisées ( DEMS en 1990), nomination comme assistant en médecine légale à Tiaret depuis mai 1990, nomination comme experte assermentée aux près des tribunaux (Tiaret, Tissemsilt ) en 1992, nomination à Médecin sans frontières et chef d'unité en 2004, médecin spécialiste principale en médecine légale en 2008 avec une panoplie de formations sur la médecine légale ( magistrats et corps de sécurité – déontologie à travers les établissements de formation), une femme décorée à maintes reprises lors des manifestations en Algérie. Une légende de la médecine a été surprise par sa position lors des élections législatives dont la représente de la gent féminine a été confiée à une archiviste dans un centre universitaire. Quant à la fille de Alliane, le doyen des scouts musulmans, elle a connu le même sort malgré une soixantaine de médailles décorant les murs de sa permanence. La chute libre d'un géant à Tiaret dont les sans niveaux sont responsables et avec le retour de cette armada de figures emblématiques, le RND réussira de sauver les meubles en attendant la sévère correction d'Ahmed Ouyahia, nous dira un militant. Cette chute libre de la seconde tendance politique du pays a poussé au cours de cette semaine la mobilisation des 133 élus (APC – APC)-, les membres des bureaux (national, wilayal et communaux) d'interpeller le secrétaire général Ahmed Ouyahia par le biais d'une requête afin de mettre de l'ordre avant les élections locales. A Tiaret, nous venons d'apprendre de sources proches du parti que d'autres militants se sont joints au camp des signataires de la pétition tels Guennoun, Ouahrani Khaled, Bochiba Zohra, Djafi Toumi, Belhocine Slimane et Bekhaled Lakhdar. Mercredi dernier, à Tiaret, une cinquantaine de cadres militants du RND ont lancé officiellement un appel. Les initiateurs ce mouvement, placé sous le slogan «Rendre le RND à ses militants», imputent «la déroute» du marchandage au coordinateur Boualem Boualem, notamment après le score dérisoire obtenu lors des législatives du 10 mai par le RND. Le plus grave, sur les 238 999 voix exprimées, les candidats choisis au nombre de 15 ont réussi à rafler chacun 400 voix. Dans une déclaration virulente à l'issue de leur réunion, les signataires, à leur tête le chef de file Ouahrani Khaled qui est resté toujours fidèle au parti, expliquent cette «dégringolade» par une «gestion chaotique, hasardeuse et antidémocratique du parti, accusent le coordinateur de la faillite et s'interrogent comment peut-il conduire démocratiquement un mouvement démocratique en l'occurrence le RND. Les ténors du part accusent le numéro un local d'avoir failli sur toute la ligne et d'avoir «une ambition déraisonnable et démesurée de rester toujours chef». Par cet acte, ils souhaitent le «changement» et pour ce faire, ils appellent à «la désignation d'un intérimaire pour mettre de l'ordre et être prêt à tous les combats lors des prochaines élections en cas de départ du coordinateur. Comme prévu, lors du conseil national, il sera question de l'évaluation des résultats des élections législatives, l'examen du cadre réglementaire et juridique dans lequel s'est déroulé le scrutin et l'introduction de changements dans l'organisation du parti, que ce soit au niveau de la wilaya ou des communes, estime-t-on.