La réunion du conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est ouverte lundi à Vienne, au cours de laquelle les 35 pays membres devront débattre notamment du programme nucléaire de l'Iran. Cette réunion doit durer jusqu'à vendredi, a-t-on précisé. Dans son dernier rapport, le directeur général de l'AIEA Yukiya Amano avait pressé l'Iran de conclure rapidement un accord avec l'agence onusienne afin de permettre à ses inspecteurs d'accéder aux sites, documents et personnes susceptibles de l'aider à "clarifier la nature du programme nucléaire de Téhéran" alors que l'Iran ne cesse de réaffirmer le caractère pacifique de ses activités nucléaires. L'AIEA veut en priorité accéder au site militaire de Parchin, près de Téhéran, où elle soupçonne l'Iran d'avoir procédé à des tests d'explosion conventionnelle pouvant être applicables au nucléaire. Lors d'une réunion à Baghdad, les 23 et 24 mai, entre l'Iran et le Groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne) les parties s'étaient séparées sur un constat de divergences, notamment concernant l'activité d'enrichissement d'uranium à 20% de l'Iran. Mais Téhéran souligne que l'enrichissement d'uranium à usage civil est un "droit" dans le cadre des activités autorisées par le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), et qu'il n'entend pas y renoncer.