Lors d'une conférence de presse organisée par la société de distribution de l'électricité et du gaz de Batna, Kouache Mohamed Salah, son directeur, a présenté le bilan des actions et des résultats enregistrés en 2011. Le directeur de la SDE a ainsi expliqué que cette rencontre avec les gens de la presse, devenue une tradition annuelle, consiste pour les managers de la société «à donner de la visibilité aux démarches de la société », voire du parcours de sa dynamique, de ses forces et de ses contraintes. Tout en rappelant que la SDE de Batna se classe à la troisième position au niveau national de par son importance en longueur du réseau et en nombre d'abonnés, le directeur de la SDE a rappelé que la société qu'il dirige subit des contraintes de plus en plus fortes eu égard à l'évolution remarquable de la demande en électricité et en gaz. Les plans de développement local ont été des multiplicateurs des besoins à satisfaire, d'où une sollicitation accrue en prestations et interventions de la SDE. Cette entreprise, dont l'apport national en termes de création d'emplois est reconnue par tous, est confrontée à assumer une pluralité de missions dont elle est organiquement et officiellement investie : défi de faire dans la performance et d'assurer la qualité outre de maîtriser la gestion des plans publics d'investissements que ce soit en programmes de l'Etat ou en programmes «propres» (investissements internes). L'on note sur ce plan une nette évolution des investissements et partant du chiffre d'affaires. Le directeur de la SDE a indiqué que le déficit financier de quatorze milliards de centimes ayant marqué le bilan de l'exercice 2010 n'est plus qu'un souvenir. La SDE a pu dégager fin 2011 un bilan financier positif grâce à une percée de 8,37 % en chiffre d'affaires. Mais la SDE – et toutes les structures relevant de la structure mère Sonelgaz – ne disposerait pas de son argent que détiennent ses clients/abonnés sous forme de créances. L'opération musclée visant le recouvrement de ces créances n'a malheureusement pas atteint pleinement ses objectifs et fut interrompue en raison des charges des élections législatives. Elle va être bientôt relancée, est-il annoncé. «A l'exception des services de sécurité et des hôpitaux, tous les redevables – publics et privés – vont donc devoir passer à la caisse ou subir la coupure inévitable en approvisionnement en électricité et gaz», devait notamment déclarer Kouache Mohamed Salah. Le non-recouvrement des créances détenues par les SDE du pays ont placé le groupe dans le déséquilibre en termes de trésorerie. D'où paradoxalement l'emprunt forcé sous forme de découvert bancaire contracté par le groupe afin de garantir le fonctionnement normal des SDE, otages de la difficile récupération de leurs créances respectives auprès de leurs divers clients. Quant au mode de règlement par les citoyens des factures d'électricité et du gaz par le biais des virements postaux (Algérie Poste), le DG de la SDE de Batna a relevé que ce procédé n'est utilisé qu'à 25 % seulement dans la wilaya de Batna alors qu'il est d'un taux de 40 % à Khenchela et 45 % à Constantine. Des efforts pour une meilleure sensibilisation des clients/abonnés de la SDE sur l'efficacité et la rapidité du paiement postal restent encore à déployer. Le procédé semble être mieux apprécié plutôt par les clients des communes dépourvues de structures d'encaissement de la SDE. Statistiquement, la SDE de Batna compte actuellement 230 000 abonnés en électricité et gaz. Les créances de 101 milliards de centimes déclarées en 2010 ont été ramenées à Batna à 89 milliards de centimes. Ce faible taux de recouvrement serait lié aux difficultés économiques auxquelles feraient face des administrations publiques et le secteur économique dans son ensemble (redevables de 43 milliards de centimes) et les clients privés (redevables de 41 milliards de centimes). Au sujet du récent incendie au nouveau du siège de la SDE, le directeur de celle-ci a confié que l'incendie s'est déclaré de l'extérieur de la façade dorsale tel que le confirme l'enregistrement de la télésurveillance dont une copie a remise aux services de la police judiciaire dans le cadre de l'enquête. La propagation rapide des flammes serait due au revêtement en alucobond, constitué par deux plaques d'aluminium et une plaque de plastique et laine de verre, des matières inflammables par excellence. Quatre bureaux sur cent vingt-deux ont été calcinés et les pertes financières représenteraient 3% du coût de construction du site. Les travaux de réfection sont programmés à partir du 26 juin et le transfert des services de la SDE à ce nouveau siège s'effectuera après l'Aid Essaghir.